Nom de domaine - La Bretagne prépare son extension à caractère générique en ".bzh"
L'association PointBZH et le club de réflexion économique Bretagne Prospective ont fait le point sur leur projet de candidature à un nom de domaine en ".bzh", le 18 juin dernier, à la chambre de commerce et d'industrie de Rennes. Lancée en avril 2004 par un parlementaire finistérien, l'idée de la création d'une extension internet ".bzh" propre à la Bretagne a été relayée par une pétition en ligne, en mars 2006. Mise en place dans le contexte de l'obtention par les Catalans d'une extension ".cat", la pétition a recueilli plus de 17.000 signatures à ce jour. Les conseils généraux du Finistère, de l'Ille-et-Vilaine et le conseil régional de Bretagne se sont officiellement prononcés en faveur "d'un domaine internet pour la culture et les langues bretonnes". Cette approche ouverte de la culture web régionale s'inscrit dans un contexte où de nombreuses régions et métropoles mondiales (Galice, pays de Galles, Ecosse, Berlin, New-York, etc.) se positionnent pour créer leur propre extension internet. "De nombreuses études établissent qu'une part importante de l'usage d'internet revêt un caractère local. Les enjeux sont à la fois la notoriété et l'image de marque du territoire aux niveaux national et international, de donner une meilleure visibilité des services en ligne aux utilisateurs, ou encore de renforcer la rapidité et l'efficacité des échanges à l'échelle locale et régionale", expliquent les initiateurs bretons. Pour porter le projet, un groupe de travail regroupant tous les acteurs du ".bzh", et animé par Bretagne Prospective, s'est mis en place avec le soutien de la région. Il conduit depuis octobre 2007 une étude afin d'évaluer la faisabilité du projet et la capacité des acteurs bretons à le mener à bien, notamment avec la création d'une association porteuse. L'étape actuelle intervient alors que l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann) se réunit à Paris, du 22 au 26 juin (lire l'article ci-contre : "Noms de domaine : des extensions possibles mais sous conditions").
Luc Derriano / EVS