Jeunes en QPV : "Quartiers solidaires jeunes", un nouveau fonds de 10 millions d'euros
Il y a eu en septembre le fonds "Quartiers solidaires"… Il y a désormais "Quartiers solidaires jeunes", annoncé ce mardi 20 avril par Nadia Hai, la ministre de la Ville, lors d'un déplacement auprès d'acteurs associatifs à Champigny-sur-Marne (94). Un nouveau fonds d'urgence doté de 10 millions d'euros (le précédent était de 20 millions) destiné à soutenir les actions des associations œuvrant auprès des enfants et des jeunes vivant dans un quartier prioritaire de la ville (QPV). Une population qui représente 2,1 millions de personnes, soit "15% de la jeunesse française", rappelle le ministère.
"C'est une action ciblée sur la jeunesse parce qu'il y a une vraie détresse et attente de nos jeunes aujourd'hui, (…) a fortiori dans les quartiers prioritaires de la ville où la crise sanitaire, économique et sociale a des échos particulièrement importants ", a commenté Nadia Hai, insistant sur le rôle des associations "de proximité" pour "amortir les effets de la crise", par exemple en matière de soutien scolaire et d'aide alimentaire.
Ce fonds entend donc "aider les associations à poursuivre leurs actions d'accompagnement global et inclusif des plus jeunes des habitants des quartiers, de la petite enfance aux étudiants". Les initiatives financées pourront porter sur "la continuité éducative, le sport, la culture, la santé mentale, le lien intergénérationnel, l’insertion sociale et professionnelle ainsi que l’appui et l’accompagnement des parents", précise le ministère, ajoutant qu'une "priorité sera accordée aux démarches en faveur des filles et des jeunes femmes", notamment en termes d'insertion professionnelle ou d'accès aux pratiques sportives et culturelles.
Le fonds étant "territorialisé" et donc délégué aux préfets, c'est auprès des préfectures que les associations devront soumettre leurs projets.
Le précédent fonds, "quartiers solidaires", a bénéficié en six mois à quelque 2.600 associations et a permis de subventionner 600 nouvelles associations passées jusque-là sous les radars, relève le ministère. Pour Nadia Hai, il s'agit donc aujourd'hui de "poursuivre la dynamique", de "donner un coup de pouce supplémentaire" aux jeunes en vue de "l'après-crise" et, cette fois encore, d'"aller chercher de nouvelles associations nées d'initiatives de citoyens engagés".