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Jean Castex s'engage dans la rénovation des petites lignes ferroviaires

Jean Castex a promis ce 12 décembre la remise en état "partout" des petites lignes ferroviaires, en inaugurant celle reliant Arques, près d'Épinal, à Saint-Dié-des-Vosges. "C'est du concret, c'est du réel !", s'est exclamé le Premier ministre devant la gare de Saint-Dié, avant le départ du train inaugural à travers les collines enneigées des Vosges.
Longue de 49 km, cette ligne à voie unique était fermée depuis décembre 2018, pour des raisons de sécurité dues à son piètre état - vétusté des voies et risque d'effondrement de deux tunnels. Sa réouverture a nécessité 21 millions d'euros de travaux, pris en charge à 40% par l'État et 60% par la région Grand Est. "Engagement pris, engagement tenu", a lancé Jean Castex.
La ligne était fort peu utilisée et ultra-déficitaire avant sa fermeture, pourtant les fréquences vont être renforcées, avec des liaisons directes jusqu'à Strasbourg. Elle va faire partie des liaisons ouvertes à la concurrence par le conseil régional, y compris pour l'infrastructure. Jean Castex a d'ailleurs indiqué dimanche qu'il donnait son feu vert à une expérimentation permettant au Grand Est de payer moins de péages à SNCF Réseau pour faire circuler ses TER, en échange d'investissements sur le réseau structurant et du passage de davantage de trains.
Le chef du gouvernement, qui a rappelé être "un grand amateur de trains et passionné de choses ferroviaires", a déploré les "décennies pendant lesquelles l'État (...) considérait que ces lignes de desserte du monde rural, ça coûtait très cher quand même". Et de rappeler que le sous-investissement a forcé les trains à ralentir, faisant fuir les passagers.
Le gouvernement entend participer avec les régions à la régénération de 9.200 km de petites lignes. Six protocoles en ce sens ont été signés avec les régions, dont le Grand Est. Le prochain sera conclu en Occitanie ce 17 décembre. "C'est un mouvement de grande ampleur. Nous le faisons partout parce que nous y croyons", a déclaré Jean Castex. "Nous dépensons de l'argent dans le ferroviaire. C'est un investissement d'avenir", a-t-il insisté, promettant "un retour sur investissement" pour la collectivité. Il a aussi souligné la nécessité d'avoir "une politique globale" des infrastructures, estimant que la construction d'axes routiers pouvait aussi être parfois nécessaire.