Libération de la croissance - Jacques Attali prône l'instauration de "super communes" et la suppression des départements
Jacques Attali, le président de la Commission pour la libération de la croissance française, a déclaré lundi 29 octobre surI>télé et France Inter qu'il y avait "trop de niveaux" de collectivités locales en France. "Quand on regarde la structure de l'action publique aujourd'hui, il y a un certain nombre de niveaux qui sont superfétatoires, commune, communauté de communes, canton, département, région, sans oublier le pays, un machin qui vient s'installer en plus. C'est trop !", a-t-il précisé. Il a notamment plaidé pour des "super communes" au lieu des quelque 36.000 communes actuelles. "Nous sommes en train de réfléchir à des super communes qui sont des communautés de communes soit regroupées par la loi, soit de façon volontaire, pour gérer les grandes infrastructures communes sur 6.000 communes. Le maire de la commune doit rester mais faire partie d'un exécutif de super communes."
Jacques Attali appelle également de ses vœux la suppression des départements. Pour lui, ces derniers doivent devenir des circonscriptions administratives de l'élection des conseillers régionaux. Les élus départementaux continueraient à s'occuper des questions sociales, au sein du conseil régional. "C'est juste une question en débat, car nous n'avons pas fini d'en discuter, mais je sens un consensus", a affirmé Jacques Attali. En ce qui concerne les universités, il a estimé que la situation était "un scandale" et a proposé un grand plan de construction de campus modernes. Pour les réaliser, il a prôné "des financements parapublics" sous forme de "partenariats public-privé".
Après avoir rendu ses premières propositions sur la distribution et l'immobilier à la mi-octobre, Jacques Attali a promis une autre série de mesures, sur les collectivités territoriales ou le financement des universités. Il a indiqué qu'il rendrait ses conclusions, au plus tard, début janvier 2008. "Nous serons prêts vers le 15 décembre, mais il est possible que nous ne rendions notre rapport que début janvier. Il y aura un résumé en trois pages, les axes de sept principales réformes et la déclinaison des 150 ou 200 mesures détaillées que nous proposons de mettre en œuvre."
Delphine Goater avec AFP