Energies renouvelables - Installation d'un groupe de travail sur la méthanisation
Après le groupe national de travail sur l'éolien qui a débouché sur dix propositions visant à développer cette filière, le gouvernement a installé ce 1er février un groupe de travail sur la méthanisation, composé de représentants de fédérations professionnelles, de gestionnaires de réseau, d’établissements bancaires, d’administrations, de collectivités et d’établissements publics, de parlementaires et d’associations de défense de l’environnement. Il s'agit d'une "filière prometteuse qui crée de l'emploi, permet de verdir une partie du gaz que nous consommons et qui stabilise le revenu agricole", a expliqué le secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Sébastien Lecornu, dans un communiqué publié à l'issue de la première réunion de ce groupe de travail. "Comme lors du groupe de travail éolien, l'objectif est de définir un plan d’action opérationnel permettant de trouver des solutions à des problèmes anciens, a-t-il ajouté. Il doit permettre l’accélération de l’installation d’unités de méthanisation qui contribueront à l’atteinte de nos objectifs de décarbonation de la production d’électricité."
Cinq axes définis
Le groupe de travail devra identifier des mesures concrètes permettant d'accélérer le développement des projets de méthanisation selon cinq axes : faire évoluer les dispositifs de soutien public à la méthanisation (tarif d’achat, appels d’offres…), accompagner le financement des installations, simplifier la réglementation applicable à la filière, faciliter le raccordement des installations aux réseaux de transport et de distribution, et étudier la question de la mobilité pour développer le bio-GNV. Cinq commissions techniques se tiendront en février afin de soumettre des pistes au groupe de travail. Celui-ci se réunira à nouveau pour examiner les propositions émanant de ces comités retreints. Les premières mesures pourront être annoncées en amont du Salon de l’agriculture, qui se tiendra du 24 février au 4 mars 2018.
Dans une récente étude sur la faisabilité technico-économique d’un gaz d’origine 100% renouvelable à l’horizon 2050, l’Ademe, GRDF et GRTgaz font de la méthanisation l’une des trois grandes filières à développer. Elle propose notamment de lever les freins à sa généralisation comme outil énergétique et de développer les cultures intermédiaires destinées à protéger les sols entre deux cultures de vente. Elle invite en outre à mobiliser davantage de ressources agricoles et forestières et à favoriser l’émergence de technologies à fort potentiel mais peu matures comme la pyrogazéification et la gazéification des algues.