Risques naturels - Inondations : 496 communes supplémentaires reconnues en état de catastrophe naturelle
Un nouveau contingent de 496 communes situées dans 24 départements ont été reconnues en état de catastrophe naturelle à la suite des récentes inondations, selon un nouvel arrêté publié au Journal officiel du 16 juin. Cette liste vient s'ajouter aux 862 communes de 17 départements (notamment le Loir-et-Cher, le Loiret, la Seine-et-Marne, l'Essonne, l'Yonne) déjà reconnues par un arrêté du 9 juin, portant le total des communes en état de catastrophe naturelle à 1.358 après les crues historiques survenues entre fin mai et début juin.
"Le ministre de l'Intérieur rappelle la détermination du gouvernement à accélérer toutes les procédures administratives permettant l'indemnisation la plus rapide possible de l'ensemble des sinistrés", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Les assurés des communes concernées ont dix jours à partir de la publication de l'arrêté pour adresser leur déclaration de sinistre à leur assureur, qui aura à son tour deux mois pour verser une première provision et trois mois pour indemniser intégralement. Certains assureurs, plus flexibles, laisseront toutefois jusqu'au 30 juin aux assurés pour effectuer leur déclaration, selon l'Association française de l'assurance (AFA), qui avait estimé la semaine dernière le montant des dégâts entre 900 millions et 1,4 milliard d'euros.
Un fonds d'urgence de 5 millions d'euros en Ile-de-France
Plusieurs collectivités ont déjà mis en place des dispositifs d'urgence pour venir en aide aux sinistrés (voir nos articles ci-contre). Le 16 juin, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) a annoncé que le Fonds d'urgence de la région pour aider les sinistrés des inondations (communes, entreprises, agriculteurs, etc.) se montait au total à au moins 5 millions d'euros. Elle avait été critiquée la veille par l'opposition de gauche qui s'étonnait de la faiblesse d'un fonds d'urgence d'un million d'euros, comme elle l'avait annoncé le 1er juin, pour les communes sinistrées. Ce plan d'urgence a été "complété au fur et à mesure", a expliqué Valérie Pécresse, en début de séance plénière du Conseil régional, pour justifier le nouveau montant.
Dans le détail, outre 1 million d'euros pour les communes sinistrées afin de permettre l'achat immédiat de "pompes, groupes électrogènes, tractopelles, etc.", sans attendre les indemnités des assurances (l'aide sera versée sous forme d'avances remboursables et pourra atteindre un montant maximum de 50.000 euros), un million est débloqué pour aider les agriculteurs, et un million pour les commerces sinistrés (dans le cadre d'un fonds de soutien aux commerces de proximité, plus particulièrement en zone rurale et dans les quartiers, doté de 10 millions d'euros). Par ailleurs, 1,8 million d'euros seront consacrés à réhabiliter les lycées endommagés et réparer les dégâts des îles de loisirs. Elle prévoit également un soutien de 100.000 euros aux acteurs du secteur du tourisme, comme les excursionnistes de la Seine, par le biais du fonds d'urgence tourisme doté d'un million d'euros dans le budget 2016. Enfin, les agents du Conseil régional victimes des intempéries pourront bénéficier d'un prêt à taux zéro" de la région.
1 million d'euros débloqués par le département du Loir-et-Cher
Le département du Loir-et-Cher, l'un des plus touchés par les inondations récentes, a lui aussi annoncé le 13 juin le déblocage d'un fonds de soutien d'urgence d'un million d'euros en faveur des sinistrés, l'aide étant limitée à 600 euros par sinistre. 200.000 euros sont destinés aux victimes des inondations Romorantin-Lanthenay, "afin de tenir compte de la situation particulière de cette ville gravement touchée", a souligné le département dans un communiqué. 500.000 euros iront aux sinistrés des communes déclarées en état de catastrophe naturelle au Journal officiel et 300.000 euros "pour nos paysans, qui affrontent une situation extrêmement difficile, en particulier nos éleveurs déjà très touchés par la crise agricole, et nos maraîchers", ajoute le communiqué.