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Etablissement scolaire - Grippe A "inégalité des territoires et impression de cafouillage" dans la fermeture des classes, constate l'Andev

"Les collectivités locales se débattent avec leur gestion prévisionnelle des présents et absents, pour l'ajustement des personnels dans les espaces péri et extra scolaires et pour la commande de repas dans les restaurants scolaires", déplore l'Association nationale des directeurs de l'éducation des villes de France (Andev) dans un communiqué du 14 décembre sur le dispositif de prévention de la pandémie grippale dans les écoles. La propagation du virus H1N1 est, selon l'association, de plus en plus difficile à suivre, de même que les décisions de fermetures de classe ou d'école qui diffèrent d'une préfecture à l'autre. Le 18 août dernier, Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale a en effet précisé que c'est au préfet qu'il revient de prendre la décision de fermer une ou plusieurs classes dans les cas "groupés, c'est-à-dire lorsque surviennent trois cas au moins de syndromes grippaux en moins d'une semaine dans une même classe ou dans des classes différentes avec des activités partagées". L'Andev poursuit : "Ici, la règle des trois cas est suivie à la lettre et les fermetures de classe s'enchaînent. Là, les maladies dites ordinaires se confondent avec les syndromes grippaux et l'on décide de fermer lorsque 20% de l'effectif global est déclaré souffrant, sans constatation de grippe A avérée. Là encore, on ne ferme pas, la concertation avec certaines autorités académiques hésitantes n'étant pas aboutie." Et de regretter : "la lecture d'une carte de France, ainsi dressée, renforce le constat d'inégalité des territoires et cette impression de cafouillage". L'Andev conclut par cet autre constat d'impuissance : "On voit chaque jour des repas jetés à la poubelle, puis carbonisés dans les déchetteries, alors qu'ils pourraient nourrir les plus démunis, la faute à la réglementation qui interdit de sortir la nourriture des cantines scolaires, question d'hygiène et de respect de la chaîne du froid. Pendant ce temps, peut-on laisser les personnes sans domicile fixe mourir de froid, de la grippe A et de faim devant le parvis des écoles ?"


Catherine Ficat

 

 

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