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Société de l'information - Grandes villes : les candidats aux municipales laissent peu de place au numérique dans leurs programmes

"Trop faible sur le numérique". L'appréciation donnée par le "think tank" Renaissance Numérique (1) après analyse des programmes des candidats aux municipales dans quinze grandes villes de France n'a rien de rassurant. Pourtant, chaque élection,  en renouvelant, bon an mal an, un bon tiers des élus tout en rajeunissant les effectifs, devrait théoriquement être un vecteur favorable au numérique. Mais voilà, sur un premier examen de 34 programmes effectué par NeXtwork le réseau des 200 délégués coordonné par Renaissance Numérique, seuls neuf candidats font référence au numérique pour améliorer le quotidien des habitants, renforcer le processus démocratique et moderniser le territoire. Il s'agit de : Anne Hidalgo ("La ville intelligente sera celle des innovations que rend possibles le web mobile") et de sa concurrente Nathalie Kosciusko-Morizet ("Paris en pointe du mouvement numérique"), de Patrick Mennucci ("le numérique entrera enfin dans les écoles marseillaises"), de François Loos ("Pensons ensemble la Strasbourg Smart City"), de Vincent Feltesse ("Bordeaux a vocation à être un laboratoire permettant l'innovation sociale et la création d'emploi dans une économie repensée"), d'Alain Juppé ("Bordeaux cité digitale"), de Jacques Mutez (Lille) de Camille Galap (Le Havre) et de Gaël Perdriau (St-Etienne).
"Bien que tous les programmes ne soient pas en ligne, on se rend compte que le numérique reste un axe en friche dans les programmes des candidats alors qu'il est une vraie opportunité de développement pour la ville et ce à moindre coût", commente Godefroy Jordan, administrateur de Renaissance numérique. Les responsables du think tank ne se disent pas pour autant découragés. Ils vont d'ailleurs poursuivre leurs investigations, via NextWork, tout en prêchant la bonne parole. Un second rendez-vous est donné aux acteurs intéressés, le 24 février prochain, pour la présentation d'un rapport relevant les différentes mesures relatives au numérique dans les programmes des villes de France. A cette occasion, cinq grandes actions a mettre en œuvre dès 2014 seront proposées autour de l'open data, de la e-democratie, de la mobilité, de l'enseignement et des services.

(1) Renaissance Numérique est une association créée en 2005 pour produire des réflexions sur l'évolution économique, politique et sociale à l'heure du numérique. Elle réunit à cette fin des acteurs économiques, des universitaires, des experts et des citoyens engagés aux fins de publier des études scientifiques et des expertises afin de "mieux appréhender le monde contemporain".
 

 

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