Formations sanitaires et sociales : un accord Etat-régions pour ouvrir 16.000 places supplémentaires
Alors que le Premier ministre doit présenter ce mardi 9 mars, à l'occasion d'un déplacement dans la Nièvre, un point d'étape sur le volet du Ségur de la santé consacré à l'investissement, c'est un autre aspect du Ségur qui vient de connaître une avancée importante. Jean Castex et Renaud Muselier, le président de Régions de France et président de la région Sud, ont en effet lancé de concert le "plan d'augmentation des places en formations sanitaires et sociales".
Il s'agit en l'occurrence de concrétiser un des engagements du Ségur, tout en contribuant au déploiement du plan France Relance. L'objectif est notamment de faire face aux difficultés de recrutement du secteur sanitaire et du secteur social et d'anticiper les nombreux départs en retraite dans les années à venir. Le plan doit aussi permettre d'accompagner les créations d'établissements et de postes, tout particulièrement dans le domaine médicosocial.
En pratique, une enveloppe dédiée de 200 millions d'euros va permettre la création de 16.000 nouvelles places au sein des instituts de formation, d'ici à 2022 : 6.600 places pour les métiers infirmiers, 6.600 pour les aides-soignants et 3.400 pour les accompagnants éducatifs et sociaux (ce qui fait précisément 16.600 places). De son côté, Régions de France précise que les régions, en charge du financement des formations sanitaires et sociales, s'engagent à ouvrir 12.600 places pour les rentrées 2021 et 2022. Le communiqué commun ajoute que "le financement de cette programmation sera assuré par des crédits budgétaires de l'État inscrits au sein de la mission 'Plan de relance' et qui seront délégués aux régions au travers d'une convention".
Ces crédits devront notamment financer une approche innovante des formations. Il s'agit en effet de "fluidifier les parcours, de bâtir des passerelles pour des accès directs en 2e année d'Ifsi (institut de formation en soins infirmiers), de créer des formations en soins infirmiers dans les universités, de simplifier l'organisation des stages, de développer la validation des acquis de l'expérience, ou encore de consolider les dispositifs d'orientation vers les formations d'aides-soignants et d'accompagnants éducatifs et sociaux". Il est également prévu un effort spécifique pour développer l'offre de formation en apprentissage, et plus largement en alternance.