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Formation et insertion : les régions multiplient les dispositifs anti-crise

Après avoir boosté l’outil de formation avec l'appui des pouvoirs publics, les régions multiplient les coups de pouce pour accélérer l'insertion professionnelle ou pour gagner en efficacité. Tour d’horizon des différents dispositifs mis en place. 

D'après le décompte réalisé par Centre Inffo début mars, en France métropolitaine, 6 régions sur 13 ont officialisé l'avenant à leur pacte régional d'investissement dans les compétences. Mais au-delà de cette augmentation du nombre de formations, les conseils régionaux développent d'autres types de mesures pour endiguer la hausse du chômage.

Des solutions pour les apprentis

Afin de maintenir l'accueil des apprentis sans contrat d'apprentissage en CFA, la région Auvergne-Rhône-Alpes s'engage ainsi à placer ces étudiants sous le statut de stagiaire de la formation professionnelle de mars à juin afin de prendre en charge "la protection sociale et le coût de la scolarité". Pour augmenter leurs chances de trouver un employeur, la collectivité s'appuie sur sa plateforme d'offres d'emploi "Nos talents, nos emplois", créée en 2018. Début février 2021, la région Hauts-de-France s'est aussi engagée à prendre le relais du financement des parcours de quelque 1.000 jeunes en CFA (500 euros par jeunes + frais annexes) pendant un maximum de cinq mois. Le 25 mars, la région annonçait en outre l'adoption d'une délibération pour verser une aide de 500 euros, selon Actu.fr à travers le fonds de solidarité des apprentis.

Du côté de la région Île-de-France, on mise sur l'offre régionale de formation comme un débouché pour les apprentis sans contrat. Comme le rappelle l'observatoire Défi métiers, ils ont la possibilité de suivre "une formation gratuite et rémunérée". En guise d'incitation, la région bonifie de 170 euros, pendant six mois, l'aide mensuelle de l'État de 500 euros pour les jeunes qui entrent en formation, mais uniquement sur les filières en tension (BTP, industrie, sécurité, filières sanitaires et sociales, numérique, agriculture, environnement). Cette offre est baptisée "revenu jeunes actifs". Même démarche en région Sud (Provence-Alpes-Côte d'Azur) : 2.000 apprentis bénéficieront "en priorité d'une formation professionnelle qualifiante de la région", s'engage le président Renaud Muselier, d'ici l'adoption du plan en séance plénière le 23 avril prochain. 

Cap sur l'insertion professionnelle

Toujours en direction des jeunes, la région Grand Est a décidé, de son côté, d'insister sur l'insertion professionnelle. Son plan régional jeunes propose ainsi de prendre en charge les frais et indemnités de stages en entreprise pendant six mois, à hauteur de 3.000 euros au total. Par ailleurs, elle propose un "parcours d'acquisition des compétences en entreprise". Les entreprises - en particulier celles qui font partie des "filières d'avenir" - sont invitées à accueillir un jeune pendant six mois en échange d'une aide au tutorat de 250 à 350 euros par mois. Les stagiaires perçoivent une aide mensuelle de 500 euros. Des organismes de formation (Greta, Afpa…) les préparent en amont de l'entrée en entreprise mais aussi au cours de la formation, à hauteur de deux heures par semaine. Un budget de 16,4 millions d'euros est prévu pour ce dispositif. 

Dans la même veine, la région Normandie vise aussi une meilleure insertion des jeunes diplômés (de bac+2 à bac+5). Possibilité est offerte à 2.000 jeunes de réaliser un stage de 17 semaines en entreprise, en association ou en collectivité. Sous le statut de stagiaire de la formation professionnelle, ces jeunes bénéficient en plus d'une formation de 4 à 7 semaines, adaptée au besoin de l'entreprise et au profil du jeune, par exemple sur la conduite de projets ou les modules numériques. Une aide à la mobilité de 50 à 250 euros par mois est également disponible.

La région Sud a également annoncé le vote de trois dispositifs d'urgence d'ici son assemblée plénière du 23 avril prochain pour aider 500 jeunes diplômés à la recherche d'un premier emploi, 500 étudiants à la recherche d'un stage et 500 autres en attente d'un job étudiant. Les entreprises proposant des opportunités à ces trois catégories de jeunes se verront proposer des aides : 2.000 euros pour une embauche de plus de 6 mois, 200 euros par mois en cas de stage rémunéré et entre 600 et 1.300 euros en cas d'emploi d'un étudiant boursier pour un contrat d'une durée minimum de 10 heures par mois. Coût total prévu pour ces mesures : 2 millions d'euros.

 

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