Fonction publique territoriale : Philippe Laurent pointe "l’urgence" de faciliter les recrutements

Le président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) a évoqué le 11 janvier les "sujets de préoccupation" de l’instance de dialogue social, notamment les tensions de recrutement.

Le président du CSFPT, Philippe Laurent, s’est inquiété ce 11 janvier de la "difficulté persistante" que rencontrent les collectivités à recruter des agents. Lors de la cérémonie des vœux de l’instance - qui s’est déroulée en présence de la ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, Dominique Faure - le maire de Sceaux a mis en avant ce constat qu’il avait déjà dressé il y a près d’un an, dans un rapport au gouvernement sur l’attractivité de la fonction publique territoriale. "Il y a une certaine urgence : sans agents qualifiés et engagés, nous ne pourrons pas maintenir le niveau de nos services publics locaux, en quantité et en qualité", a alerté l’élu. Les leviers à utiliser sont, selon lui, multiples : carrières, rémunérations, régime indemnitaire, logement des agents publics, santé et qualité de vie au travail, prévention des risques professionnels… Le CSFPT est "à la disposition du gouvernement pour travailler" sur l’ensemble de ces sujets, a-t-il souligné.

Les représentants des employeurs territoriaux et des organisations syndicales membres du CSFPT sont aussi "très préoccupés" par "la fin programmée" du financement par l’Etat et France compétences de l’apprentissage dans les collectivités, a déclaré Philippe Laurent. Pour rappel, la publication fin décembre de la loi de finances pour 2023 a donné le coup d’envoi du désengagement de l’Etat du financement de ce dossier. Le président du CSPFT a souhaité "un dialogue constructif avec le gouvernement sur ce sujet", et ce dès le début de cette année.

Conséquence des élections professionnelles de décembre dernier, le collège des organisations syndicales composant le CSFPT sera renouvelé lors de la prochaine séance plénière, qui se tiendra le 15 février. Selon un arrêté interministériel pris en date du 2 janvier, la répartition des sièges est la suivante : 7 pour la CGT, 5 pour la CFDT, 4 pour Force ouvrière, 2 pour l’UNSA, 1 pour la FAFPT et 1 pour la FSU.

La présentation de plusieurs rapports ou notes portant notamment sur l’impact des lois Maptam de 2014 et Notr de 2015 sur les concours et examens professionnels de la fonction publique territoriale, ou encore sur le document unique d’évaluation des risques professionnels, sont au menu du CSFPT pour cette année.

L’an dernier, le conseil supérieur s’est réuni lors de 9 séances plénières pour examiner 37 textes au total, comme l’indique le bilan d’activité 2022 de l’instance.

 

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