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Transports - Feu vert du Sénat à la liaison ferroviaire express Roissy-Paris

Le Sénat a donné lundi 7 novembre son feu vert au projet de loi relatif à la liaison ferroviaire Charles-de-Gaulle Express entre Paris et l'aéroport de Roissy. A l'exception des communistes et des écologistes qui ont voté contre en mettant en cause son utilité, les sénateurs ont adopté après l'avoir modifié le projet de loi qui ratifie l'ordonnance du 18 février 2016 confiant à une filiale commune de la SNCF et d'Aéroports de Paris le soin de mener à bien ce chantier estimé à 1,4 milliard d'euros. Le texte doit à présent faire l'objet d'une commission mixte paritaire chargée de trouver un accord entre les deux chambres.
"Vingt minutes suffiront en 2023 pour rejoindre l'aéroport depuis la gare de l'Est", a lancé le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies. "Le calendrier est impératif, car les Jeux olympiques pourraient se tenir à Paris en 2024, l'Exposition universelle en 2025." En ce qui concerne le financement, "il est indispensable de prévoir ici une dérogation explicite à la règle d'or" d'équilibre des comptes publics, a-t-il dit, car "les ressources de billetterie ne suffiront pas". La taxe prévue sur les passagers aériens de Paris-Charles-de-Gaulle, hors correspondance, "ne sera perçue qu'à compter de la mise en service du CDG Express, début 2024 et non l'an prochain, comme prévu initialement", a-t-il annoncé. "Nous prévoirons en loi de finances rectificative une ressource de substitution jusqu'en 2023."
En séance, les sénateurs ont suivi leur commission qui a proposé d'allonger le délai de mise en oeuvre de la procédure d'expropriation d'urgence et de simplifier les modalités de participation éventuelle de la Caisse des Dépôts au capital de la société de projet. En revanche, ils sont revenus sur la position de la commission qui voulait le retour à la règle d'or. "On ne peut pas multiplier les verrous", a dit Vincent Capo-Canellas (UDI-UC). Pour Roger Karoutchi (LR) aussi, il faut "arrêter de toujours invoquer des règles qui interdisent et limitent car à la fin, c'est l'usager francilien qui paie".
En revanche, Eliane Assassi (Communiste, républicain et citoyen), a qualifié le projet d'"inutile, coûteux et dangereux en développant une société à deux vitesses" car donnant "priorité aux usagers ayant les moyens de payer une offre dédiée", le prix du billet devant être de 24 euros. Aline Archimbaud (Ecologiste) a proposé à la place "une amélioration structurelle du RER B et le financement de la ligne 17, donc une liaison omnibus au service de tous les Franciliens".