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Santé / TIC - Exposition aux ondes : vigilance sur les tablettes, le wifi sans danger

Les ondes sont très sûrement nocives pour les enfants, mais le principal danger vient du téléphone portable et des dispositifs qui leurs sont spécifiques (jouets, outils de surveillance...). Quant aux tablettes (connectées en wifi) et au wifi, ils sont pour l'heure mis hors de cause, selon l'Anses.

Oui l'exposition prolongée des enfants aux ondes est très probablement nocive et doit être évitée au maximum. Non, l'équipement individuel des écoliers n'est pas remis en cause, tout comme le wifi dans les établissements (tant que les règles sont respectées). C'est en substance ce que l'on peut retenir de la dernière expertise de l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) sur le sujet, qui met en garde contre les risques d'une exposition aux radiofréquences prolongée pour l'enfant de moins de 6 ans. Les risques : un "effet possible" sur son "bien-être" et sur ses "fonctions cognitives". Dispersant donc, pour l'instant en tout cas, les craintes sur l'audition, le sommeil ou encore le comportement.
Chargée de recenser et d'étudier les "sources d'exposition" des enfants, l'Anses s'est concentrée sur les jouets et les dispositifs de surveillance (veille-bébé), qui leur sont spécifiques. Pour autant, la démocratisation des tablettes et des téléphones portables, auxquels les enfants ont accès de plus en plus jeunes, lui a permis d'élargir son champ d'investigation. Pour les tablettes (connectées en wifi), l'Anses appelle surtout à la vigilance, et rappelle que les conditions d'usages (posée sur les genoux…) ne correspondent pas forcément aux conditions des tests en laboratoires. Quant au wifi dans les écoles, il semblerait que le verdict soit sans appel : "pour un scénario pire-cas, […] l'exposition des élèves de la classe pourrait atteindre 16,6 mW/m2, ce qui est nettement inférieur aux niveaux de référence recommandés par l'Icnirp de 10 W/m2" (presque 1.000 fois moins). Autrement dit, le déploiement de tablettes dans les écoles et les collèges (40% des élèves de 5e à la rentrée 2016 devraient être équipés) n'est pas remis en cause. Pour autant, l'Anses recommande de faire évoluer la réglementation pour s'assurer que les seuils d'exposition soient bien respectés (en toute situation) et, plus largement, que tous les dispositifs émettant soient aussi bien encadrés que le mobile. Enfin, et c'est peut-être là qu'est le "mais", le comité d'expert spécialisé appelle à réduire l'exposition des enfants aux tablettes.

 

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