Solution d'accueil pour les tout-petits dans un rayon de 15 km : le défi du Val de Garonne agglomération (47)
Les micro-crèches complètent le maillage territorial de l'offre d'accueil de la petite enfance de la communauté d'agglomération Val de Garonne. Désormais, les parents doivent pouvoir y trouver une solution d'accueil dans un rayon de 15 km autour de chez eux.
La quatrième micro-crèche a été inaugurée en mars 2016 à Fourques-sur-Garonne, l'une des 43 communes de Val de Garonne Agglomération (62.073 habitants ). Cette ouverture marque l'aboutissement du projet de développement de structures d'accueil de la petite enfance lancé en 2011.
Choix d’implantation : des critères issus d’un diagnostic
Comme les précédentes, cette micro-crèche dessert un bout de territoire rural qui n'a pas été choisi au hasard. Ces structures de dix berceaux maximum ont en effet été installées sur les axes les plus passants des deux pôles urbains de Marmande (18.700 habitants) et Tonneins (9.198 habitants). Un diagnostic a permis de fixer des critères objectifs - notamment les flux de déplacements - pour décider du choix des communes d’implantation
Des économies, mais pas sur la qualité
La gestion des quatre micro-crèches est mutualisée. Elle est assurée par les référents techniques qui interviennent sur plusieurs structures. Le coût de fonctionnement est ainsi réduit en comparaison d'une crèche. En revanche, les élus ont choisi de s'astreindre aux même taux d'encadrement et de qualification du personnel, alors que la réglementation est plus souple pour les micro-crèches. "Micro-crèches ou crèches multi-accueil offrent donc le même service, c’est une question d'équité", observe le vice-président délégué à l'enfance et la petite enfance, Jean-Luc Armand.
Le bonus de la bonne fréquentation
La communauté d'agglomération a renouvelé son contrat enfance jeunesse avec la CAF et la MSA, qui toutes deux ont aidé aux investissements nécessaires pour la construction de ces micro-crèches. D'autres soutiens sont également venus de l’État, la région, le département et les fonds européens (Feder). L'EPCI peut aussi compter sur une bonification, accordée par la CAF, en échange de l'atteinte des objectifs de fréquentation sur l'ensemble des structures. "Cela assure une meilleure rémunération. C'est incitatif", observe l'élu.
Commission d’attribution : au plus près des attentes des familles
Cette bonne fréquentation tient selon lui au travail mené en commission d'attribution. Les besoins des parents sont très, voire de plus en plus, morcelés. Par exemple, 2 heures le mardi, 1 heure le mercredi, 3 heures le vendredi. "Cela devient chirurgical, observe l'élu. Mais il faut faire avec. Nous cherchons à nous adapter au plus près des attentes de familles, cependant sans perdre de vue l'atteinte de nos objectifs. Il arrive donc que des familles ne soient pas satisfaites à la hauteur de leurs désirs, nous les inscrivons en liste d'attente pour revoir leur planning lors de commissions ultérieures."
Lors du renouvellement du contrat enfance jeunesse en 2015, un nouveau diagnostic a été mené sur le territoire, actualisant celui de 2011. "Il nous confirme que nous avons un bon taux de couverture et de réponse aux besoins des familles", apprécie l'élu. Pour l'heure, il n'est donc pas dans les projets d'aller au-delà de l'offre actuelle.
Emmanuelle Stroesser / Agence Traverse pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info
Val de Garonne agglomération
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