Centre communal d’action sociale de Chabanière : l’union fait la force (69)

Créée le 1er janvier 2017, la commune nouvelle de Chabanière a regroupé trois communes* dotées chacune d’une structure informelle consacrée à l’aide sociale. Leur fusion a débouché sur la constitution d’un centre communal d’action sociale (CCAS) en bonne et due forme. « Cette nouvelle instance met en œuvre la volonté des élus de donner plus d’ampleur à l’action sociale auprès des habitants », indique Mélanie Angot, adjointe au maire, en charge des affaires sociales de la commune nouvelle. « En plus de l’accompagnement des personnes en difficulté et des traditionnels repas des aînés, le CCAS agit maintenant sur le registre intergénérationnel en développant les points de contacts entre les séniors, les jeunes et les enfants et en proposant des cours de gym adaptés aux plus anciens. »

Coopération

La création du CCAS de Chabanière a également conduit à multiplier les relations inter CCAS dans le cadre de la communauté de communes du pays mornantais (Copamo). « Ces échanges de bonnes pratiques et de retours d’expérience sont très enrichissants et les liens tissés avec la communauté de communes facilitent notre participation à des manifestations d’intérêt national », remarque l’adjointe aux affaires sociales. Le CCAS de Chabanière a pu ainsi s’inscrire à la semaine Bleue qui valorise la place des aînés dans la vie sociale et à Octobre Rose, une opération de dépistage du cancer du sein. Ces échanges entre les CCAS de la Copamo aident aussi à travailler ensemble sur des projets que chaque CCAS pourrait difficilement conduire seul. Par exemple, la mise à disposition d’une mutuelle dont les termes sont négociés avec un acteur mutualiste, pour aboutir à des contrats adaptés aux séniors et à leurs différentes pathologies.

Mutualisation des ressources, multiplication des activités

Même si, avec une population inférieure à 5 000 habitants, la commune nouvelle de Chabanière ne peut offrir que des moyens limités au CCAS, la mutualisation des ressources des trois structures préexistantes améliore les capacités d’action, pour répondre à l’aide d’urgence aussi bien que pour proposer davantage d’activités. « Maintenant, un agent est affecté à plein temps au CCAS, ce qui n’était pas le cas précédemment. Il a reçu une formation appropriée pour accueillir les demandes des personnes qui nous sollicitent et les orienter vers les bons organismes », fait savoir Mélanie Angot.

Le conseil d’administration du CCAS est composé de six élus et de six autres membres, tous désignés par le maire. Ils représentent à parts strictement égales les trois communes historiques. Un choix fait en dépit des différences du nombre d’habitants, qui varie du simple au quadruple. Ce parti pris contribue à renforcer la confiance des communes historiques et à préserver la proximité avec les bénéficiaires des actions déployées. Enfin, cette répartition a permis d’élargir l’offre de services et leur qualité, tout en suscitant une large adhésion au CCAS.

L’étape supplémentaire serait-elle d’aller vers la création d’un Centre intercommunal d’action sociale (CIAS) ? « Ce serait sans doute un atout pour mener des actions de plus grande ampleur, mais pour l’instant ce n’est pas un sujet à l’ordre du jour. Si ce devait être le cas, il faudrait aussi considérer le risque potentiel de perte de proximité que la création d’un CIAS pourrait entraîner », alerte l’adjointe aux affaires sociales.

*Communes de Saint-Sorlin, Saint-Didier-sous-Riverie et Saint-Maurice-sur-Dargoire.