ESS et vie associative : simplification, évaluation de la loi Hamon et parité au programme de Marlène Schiappa en 2023
Pour 2023, Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de la vie associative, souhaite "plus de coopération, plus de concertation, plus de construction". Lors d’une cérémonie des vœux peu conventionnelle – avec notamment, au milieu de son discours, une "pause bisou" ayant fait grande impression, une responsable associative se souvenant également de la "méthode bisou" mentionnée en septembre dernier lors des Universités d’été de l’économie de demain –, Marlène Schiappa a donné quelques repères sur les chantiers en cours de son secrétariat d’État.
Premièrement : "En finir avec la paperasse inutile". Après une consultation nationale ayant permis le recueil de quelque 15.000 réponses, des Assises de la simplification de la vie associative devraient donner lieu prochainement, en lien avec le Mouvement associatif et le Haut conseil à la vie associative, à des groupes de travail, puis à des annonces. Le calendrier n’a pas été précisé.
Autre chantier à venir : l’évaluation, par le Conseil supérieur de l’ESS, de la loi Hamon de 2014. "L’immense majorité des éléments de cette loi fonctionnent et satisfont les acteurs", souligne la secrétaire d’État, qui invite toutefois à "se poser des questions qui sont aujourd’hui légitimes et utiles". A commencer par "celle de la parité et de la représentativité femmes-hommes au sein des instances dirigeantes de l’ESS", Marlène Schiappa annonçant "des initiatives" pour la prochaine journée internationale des droits des femmes, le 8 mars. L’ESS "doit être une économie poil à gratter, une économie qui bouscule l’ordre établi", plaide l’ancienne dirigeante de l’association Maman travaille, confiant son étonnement sur le faible nombre de femmes endossant le rôle de présidente au sein des structures de l’ESS.
Marlène Schiappa évoque encore la valorisation de l’engagement bénévole – et son "tour de France du bénévolat" –, les financements – un AMI sur l’innovation sociale doté d’environ 500.000 euros a été conduit fin 2022 –, les efforts pour intégrer l’ESS dans le plan France 2030 ou encore le projet de résolution de l’Organisation des Nations unies pour une définition mondiale sur l’ESS. La communication étant également l’un de ses dadas (voir notre article), la secrétaire d’État lance un podcast intitulé "Le monde d’Avec" pour mettre en lumière certains acteurs de l’ESS.