Eolien en mer : Emmanuel Macron confirme les six projets en cours, avec un soutien public en baisse
Les six premiers projets de parcs éoliens en mer français vont pouvoir se poursuivre mais l'Etat va réduire de 15 milliards d'euros le soutien public dont ils vont bénéficier, a annoncé Emmanuel Macron le 20 juin lors d'un déplacement à Plévenon (Côtes-d'Armor), près de la zone où l'un des parcs doit être construit.
Le gouvernement avait décidé de renégocier les financements publics accordés à ces parcs, attribués lors d'appels d'offres en 2012 et 2014, estimant qu'ils étaient trop élevés. En cas d'échec de ces négociations, le gouvernement menaçait d'annuler les résultats de ces appels d'offres, une option qui inquiétait les industriels et les élus locaux.
L'accord trouvé va permettre à l'Etat d'"économiser sur la période 15 milliards d'euros d'argent public", a déclaré le président de la République. Parmi les six parcs concernés, trois sont développés par EDF, au large de Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), deux par Engie au large du Tréport (Seine-Maritime) et de l'île de Noirmoutier (Loire-Atlantique), et un par l'espagnol Iberdrola, près de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor). Ils représentent chacun une puissance d'environ 500 mégawatts (MW) et doivent entrer en service progressivement à partir de 2021.
"La négociation a permis de diminuer de 40% la subvention publique et d'avoir un ajustement des tarifs (de rachat de l'électricité qui sera produite par ces parcs) de 30%", a détaillé le chef de l'Etat, devant des industriels et des élus. Les tarifs accordés en 2012 et 2014 étaient compris entre 180 et 230 euros par mégawattheure produit, mais ces dernières années le coût de l'éolien en mer a fortement baissé en Europe, s'approchant à plusieurs reprises des 100 euros/MWh. Nicolas Hulot s'est réjoui de ces annonces via Twitter : avec des tarifs qui passent "de 200 euros /MWh à 150 euros/MWh", "la puissance de deux réacteurs nucléaires va être installée dans les prochaines années", a-t-il souligné. Le lancement de ces six parcs va aussi créer "des emplois pour nos territoires", insiste le ministre de la Transition écologique.