Enseignement supérieur : les effectifs vont croître sensiblement jusqu'en 2029
Les villes universitaires ou hébergeant des établissements d'enseignement supérieur sont prévenues : les effectifs d'étudiants vont continuer à croître dans les proportions importantes ces prochaines années. Selon une note d'information du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation portant sur les projections des effectifs pour les rentrées de 2020 à 2029, le nombre d'étudiants dans l'enseignement supérieur devrait passer de 2.725.291 en 2019 (dernière année pour laquelle les chiffres ont été compilés) à 2.868.000 en 2029, soit près de 143.000 étudiants supplémentaires.
Ces projections, effectuées à partir des résultats du baccalauréat (95% de réussite en 2020) et des choix d'orientation de ces dernières années montrent que les inscriptions à la rentrée 2020 auraient augmenté de 2,2% pour l'ensemble de l'enseignement supérieur, soit une hausse de 59.600 étudiants environ. En faisant l'hypothèse d'un taux de réussite au baccalauréat identique en 2021, le nombre d'inscriptions devrait s'accroître de 31.400 étudiants supplémentaires à la rentrée prochaine. Et si les taux de réussite retrouvent en 2022 les niveaux observés avant la crise sanitaire et que les tendances en termes d'orientation se poursuivent, l'enseignement supérieur pourrait rassembler 2.868.000 étudiants en 2024, et donc 2.868.000 en 2029.
Cette progression n'est pas nouvelle, déjà entre 2014 et 2019 les effectifs avaient progressé de 2,2% par an. Une hausse qui s’explique "par l’effet d’une scolarisation accrue des dernières générations de bacheliers dans l’enseignement supérieur et du boom démographique d’une ampleur inédite intervenu en l’an 2000".
En termes de filières enfin, la hausse attendue des effectifs serait plus modérée (+1,4%) dans les filières traditionnelles (universités, IUT, sections de techniciens supérieurs et classes préparatoires aux grandes écoles), et en progression plus sensible dans les autres principales formations, notamment dans les écoles de commerce, de gestion et de vente (+5,9%), les établissements d'enseignement universitaire privés (+7,5%) et les écoles d’ingénieurs non universitaires (+4,7%).
