Fonction publique - En dix ans, les pensions de retraite des fonctionnaires ont progressé plus vite qu'attendu
Selon une étude de la Direction des retraites de la Caisse des Dépôts, les retraités de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) ont tiré de larges bénéfices du changement des règles d'indexation des pensions de retraite de la fonction publique intervenu en 2004.
Entre 2004 et 2013, les pensions de retraite des affiliés à la CNRACL ont progressé de 18%, indique cette étude réalisée à partir de la situation de 581.800 retraités de la CNRACL. Elles ont évolué au même rythme que l'inflation, ainsi qu'en a décidé le législateur lors de la réforme des retraites de 2003.
Avant la réforme, les retraites de la fonction publique évoluaient en fonction, non pas de l'inflation, mais de la valeur du point d'indice de la fonction publique et des grilles indiciaires. Or, si les retraites avaient continué à progresser en fonction de ces indices, leur augmentation aurait été limitée dans une fourchette de 10 à 13%. La progression des pensions de retraite aurait été particulièrement faible à partir de 2010, année où a commencé le gel du point d'indice.
L'impact des nouvelles règles d'indexation n'est pas mince sur les montants des pensions. Pour une retraite moyenne mensuelle, leur application depuis 2004 conduit à un supplément de retraite de 60 à 90 euros mensuels en 2013.
La réforme n'a ainsi pas répondu à l'un des objectifs qui lui avaient été assignés, qui consistait à dégager des économies. La commission des finances de l'Assemblée nationale avait évalué celles-ci à 4,5 milliards d'euros à l'horizon 2020.