Fonction publique territoriale - Elections au CNFPT : duel entre deux listes
Deux listes de maires et conseillers municipaux s'affronteront pour l'élection des représentants des communes au conseil d'administration du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), organisme en charge de la formation et de certains concours de la fonction publique territoriale. Cette élection, qui se déroulera par correspondance doit se clore le 18 novembre prochain. Les maires auront le choix entre la liste présentée par François Deluga, maire PS du Teich et président sortant du CNFPT et la liste conduite par Jérôme Baloge, maire UDI de Niort.
Traditionnellement, une seule liste, pluraliste, se présente aux suffrages des maires. L'Association des maires de France (AMF) a indiqué ce 29 octobre dans un communiqué pourquoi cette année, il y aurait une exception. Le président Jacques Pélissard et le premier vice-président délégué, André Laignel n'auraient pourtant pas ménagé leurs efforts. "Cet accord prévoyait la présentation d’une liste unique et paritaire (…) et la constitution d’un exécutif pluraliste (le président et le vice-président issus du collège des élus de sensibilité politique différente)", précise l'AMF. "Ce dispositif a été ensuite confirmé par écrit au maire de Niort qui y a répondu favorablement le jeudi 23 octobre", poursuit l'association. Mais, selon elle, l'élu niortais "a rompu cet accord, sans aucun motif en déposant au dernier moment (27 octobre) une liste non-pluraliste, sans en avertir les instances de l'AMF". Cette dernière évoque une "manœuvre qui porte atteinte aux intérêts des maires" et appelle à "se rassembler derrière sa liste d'union, la seule à porter un message d’unité et d’efficacité". Celle-ci aura à sa tête François Deluga. Le maire du Teich annonçait le 20 octobre qu'il avait "été chargé", en sa "qualité de président sortant", de conduire la liste pluraliste de l'AMF.
Jérôme Baloge a expliqué, le 27 octobre dans un communiqué, pourquoi finalement il conduira une liste de candidats distincte. "A aucun moment le président sortant n’a accepté d’engager une discussion sur la gouvernance du CNFPT. Il a également refusé par avance la remise en cause de sa position de tête de liste ainsi que le report de l’élection du président à la suite des élections départementales pourtant imminentes", a-t-il affirmé. En déclarant vouloir "offrir un choix de nouvelle gouvernance".
Au-delà de l'élection des représentants des communes, c'est l'élection du président du CNFPT qui est en jeu. Celle-ci aura lieu en janvier prochain.