Ehpad et services d’aide à domicile : un soutien global de l’État de près de 700 millions d’euros pour 2023

Le soutien global de l’État aux Ehpad et aux services d’aide à domicile s’élèvera pour 2023 à 695 millions d’euros, vient de communiquer le ministère des Solidarités. Ce dernier rappelle que la Première ministre a "débloqué" cet été "un fonds d'urgence exceptionnel de 100 millions d'euros". Sur cette base, la ministre des Solidarité Aurore Bergé a déployé "une nouvelle méthode de travail avec les départements et les agences régionales de santé" afin d’"identifier les difficultés rencontrées par les établissements et les soutenir avec efficacité", est-il mis en avant. Cette méthode aboutirait au soutien de 7.000 établissements et services, le ministère proposant une carte des crédits attribués par l’État à chaque région.

Dans l’enveloppe globale de près de 700 millions d’euros, la part de crédits nouveaux destinés spécifiquement au renflouement des trésoreries n’est toutefois pas précisée. Le 8 décembre 2023, la Fédération hospitalière de France (FHF) et sept associations d’élus ont estimé à 200 millions d’euros le montant du fonds d’urgence nécessaire pour permettre aux seuls Ehpad publics de couvrir les surcoûts liés à l’inflation et aux revalorisations salariales décidées par le gouvernement (voir notre article). En novembre, lors du Congrès des maires, des élus ont témoigné du fait qu’ils n’avaient pas droit aux aides d’urgence pour leur Ehpad en déficit (voir notre article). Une situation qui pourrait changer, si les 700 millions d’euros étaient effectivement des crédits nouveaux ou si le fonds d’urgence s’avérait en tout cas plus élevé que les 100 millions d’euros initialement annoncés.  

"Il fallait faire les choses en deux temps. Un, répondre à l’urgence, pour garantir que ces établissements puissent continuer à exister. Deuxième phase, on l’entame dès janvier, c’est quoi la trajectoire qu’on donne", a expliqué Aurore Bergé le 8 décembre 2023, dans l’édition toulousaine de La Dépêche. La ministre des Solidarités invite "tous les groupes politiques qui sont à l’Assemblée et au Sénat, toutes les associations, les mairies, les départements, les régions, les CCAS, mais aussi les syndicats, les fédérations professionnelles" à "écrire" avec le gouvernement la loi de programmation sur le grand âge. L’enjeu pour Aurore Bergé est en particulier de "réussir", pour tenir la promesse du président de la République, à "recruter 50.000 nouveaux professionnels d’ici 2030 dans nos Ehpad".