Éducation prioritaire : pas de bouleversement à la rentrée 2022
La réforme de l'éducation prioritaire devrait s'étirer dans le temps. C'est ce qui ressort d'une réunion entre Nathalie Élimas, secrétaire d'État chargée de l'éducation prioritaire, et le syndicat Snes-FSU tenue le 25 novembre 2021. Dans un compte rendu de la rencontre, le premier syndicat des enseignants de second degré rapporte la teneur des échanges et souligne qu'un certain statu quo devrait prévaloir à la rentrée 2022.
Ainsi, la disparition du label REP (réseau d'éducation prioritaire) n'est pas encore à l'ordre du jour. Annoncée dès 2018, réaffirmée en 2019 par le rapport Azéma-Mathiot, qui préconisait de mettre fin au zonage REP, la réforme de l'éducation prioritaire avait ensuite été repoussée à la rentrée 2021. Les REP, qui concernent plus d'un million d'élèves répartis dans environ 5.000 écoles et collèges, vont donc conserver leur label et leurs moyens spécifiques pendant encore au moins deux ans.
De leur côté, les contrats locaux d'accompagnement (CLA), dispositif qui met en place une progressivité dans l’allocation des moyens dédiés à l'éducation prioritaire et préfigure la réforme annoncée, ne seront pas généralisés à la rentrée 2022, toujours selon le Snes-FSU. Néanmoins, une extension à certaines académies dès la rentrée prochaine "pourrait être annoncée", précise le syndicat. Quant à l'évaluation de l’expérimentation en cours dans les académies de Nantes, Lille et Marseille, elle devrait se dérouler en deux temps : un volet national en décembre-janvier et un volet académique au printemps.
Le Snes-FSU affirme enfin avoir pointé les "nombreux dispositifs déployés actuellement (cités éducatives, territoires éducatifs ruraux) où les collectivités territoriales prennent une place importante". Et précise qu'il a rappelé à Nathalie Élimas "que le pilotage relevait de l’Éducation nationale et non des collectivités territoriales".