Des transports en commun plus sûrs en 2023
Le nombre de victimes de vols et de violences dans les transports en commun a baissé de 11% en 2023, selon une étude du service statistiques du ministère de l'Intérieur. Et ce après plusieurs années de hausse.
La courbe s’inverse enfin. Après plusieurs années de hausse (v. notre article du 14 septembre 2023), une étude du service statistique ministériel de la sécurité intérieure fait état d’une baisse de 11% du nombre de victimes de vols et de violences dans les transports en commun enregistré par les forces de l’ordre en 2023, par rapport à 2022. Avec 118.400 victimes (124.570 l’an passé), le nombre de victimes enregistrées est même le plus faible depuis 2016.
Plus encore, l’étude observe que le nombre de victimes enregistrées baisse plus fortement (c’est le cas pour les vols sans violence et les vols violents) ou croit moins fortement (cas des coups et blessures volontaires sur personne de plus de 15 ans et des violences sexuelles) dans les transports en commun que dans les autres lieux. De même, les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement continuent d’y diminuer fortement (-20%), alors qu’elles augmentent très légèrement dans les autres lieux.
En moyenne depuis 2016, la délinquance dans les transports en commun représente 5% des victimes enregistrées par la police et la gendarmerie, toutes atteintes confondues. Les vols sans violence y constituent le mode opératoire le plus répandu, puisqu’ils représentent 77% des victimes enregistrées dans ces lieux. Les outrages et violences contre dépositaire de l’autorité publique dans les transports en commun représentent 4% de l’ensemble des victimes de ce type d’atteinte enregistrées en France.
Non sans logique, les 22 métropoles françaises (qui représentent 29% de la population, mais disposent du réseau le plus développé) représentent à elles seules 80% des victimes enregistrées, la métropole du Grand Paris (10% de la population) en enregistrant plus de la moitié.
L’étude souligne deux caractéristiques spécifiques aux transports en commun : la surreprésentation des mineurs (24%, vs 13% hors transports en commun) et des étrangers (52%, vs 17% hors transports en commun). C’est singulièrement le cas pour les vols sans violence, "en lien avec l’existence de filières de criminalité organisée exploitant notamment des mineurs isolés", enseigne l’étude.