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Municipales : des précisions sur les règles de validité des bulletins de vote

Le ministère de l'Intérieur a apporté récemment des précisions sur la présentation des bulletins de vote et les conditions de leur validité. Des informations que les communes ont intérêt à connaître pour le bon déroulement du scrutin des 15 et 22 mars. Le ministère détaille aussi les modalités d'utilisation des machines à voter.

• Les candidats supplémentaires au conseil municipal dans les communes de 1.000 habitants et plus

Le ministre de l'Intérieur a signé, le 6 mars, des instructions qui complètent sa circulaire du 16 janvier dernier sur l'organisation matérielle et le déroulement des élections municipales des 15 et 22 mars. Il y apporte des précisions sur la question des candidats supplémentaires au conseil municipal dans les communes de 1.000 habitants et plus. Les listes candidates dans les communes de 1.000 habitants et plus ont la possibilité de présenter un ou deux candidats de plus que le nombre de sièges à pourvoir au conseil municipal. Cette disposition permet, en augmentant le nombre de suivants de listes, de limiter la convocation d'élections partielles en cours de mandat. Mais la désignation de ces candidats supplémentaires au conseil municipal n'est pas obligatoire. Les listes candidates dans une même commune n'auront donc pas nécessairement le même nombre de candidats. Le jour du scrutin, certains électeurs pourraient donc s'étonner de trouver des bulletins de vote composés d'un nombre de candidats différent. Et ils pourraient, alors, avoir pour réflexe de rayer les noms des candidats supplémentaires. Un geste à éviter, puisqu'il entraîne la nullité des bulletins concernés.

• Les règles de validité des bulletins de vote dans les communes de 1.000 habitants et plus

Le mois dernier, le ministère de l'Intérieur a précisé les règles concernant la validité des bulletins de vote - mais aussi des circulaires électorales - dans les communes d'au moins 1.000 habitants. A cette fin, il a ajouté une nouvelle annexe – la douzième – au guide des élections municipales et communautaires consacré aux communes de cette taille (voir ci-dessous). Celle-ci présente en particulier les règles qui s'appliquent au format des bulletins de vote et à la présentation sur ces bulletins des noms des listes de candidats au conseil municipal et au conseil communautaire (dans les communes de 1.000 habitants et plus). Des règles qui sont strictes. Ainsi, deux listes – l'une pour l'élection au conseil municipal et l'autre pour l'élection au conseil communautaire – qui ne seraient pas "réparties à gauche et à droite du bulletin", mais "positionnées l’une en dessous de l’autre", seraient invalidées. Le document indique en outre que lorsque la liste a fait le choix de désigner un ou deux candidats supplémentaires au conseil municipal, la mention "candidats supplémentaires" peut figurer sur les bulletins de vote.

• Les règles de validité des bulletins de vote dans les communes de moins de 1.000 habitants

Les règles de présentation des bulletins de vote en vigueur dans les communes dont la population est inférieure à 1.000 habitants sont quant à elle précisées dans l'"addendum" que le ministre de l'Intérieur a signé le 6 mars dernier. Elles figurent, en annexe, dans une "fiche pratique" assortie de près d'une vingtaine de cas pratiques. Le but est d'aider les présidents des bureaux de vote concernés à faire face, au moment du dépouillement, aux particularités qui peuvent découler du suffrage plurinominal et de la possibilité de panachage (c'est-à-dire la faculté de rayer des noms ou d'en ajouter). On lit, par exemple, que doit être considéré comme valide un bulletin de vote comportant plus de noms que de sièges à pourvoir, si les noms qui se trouvent sur le bulletin sont présentés en colonne. À l'inverse, est nul le bulletin ayant plus de noms que de sièges à pourvoir et où il n'est pas possible d'établir le choix de l'électeur (par exemple parce qu'on ne peut pas déterminer s'il faut effectuer une lecture en ligne ou en colonne de l'ordre des candidats).

• L'utilisation des machines à voter

Dans une instruction aux maires, datée du 4 mars, le ministère de l'Intérieur précise par ailleurs les conditions dans lesquelles les communes équipées de machines à voter peuvent les utiliser. La Place Beauvau insiste en particulier sur les mesures à prendre pour garantir la sécurité de ces machines et leur bon fonctionnement. Un rappel indispensable, car la fiabilité de ces machines a régulièrement été mise en doute, aussi bien en France qu'à l'étranger. L'instruction précise également les règles concernant l'organisation du scrutin, qui diffèrent sur certains points de celles qui s'appliquent aux communes ayant choisi de continuer à utiliser les urnes et les bulletins de vote au format papier.
En 2007, 83 communes réunissant 1,5 million d'électeurs avait eu recours aux machines à voter. Mais l'année suivante, le gouvernement avait décrété un moratoire limitant à ces communes l'utilisation de cette technologie. Parmi celles-ci, seules 64 communes avaient décidé d'y recourir en 2012. Le moratoire reste en vigueur aujourd'hui (voir ci-dessous notre article : "Machines à voter : il faut maintenir le moratoire").