Des nappes phréatiques toujours majoritairement excédentaires mais des "incertitudes" pour cet été
Les nappes phréatiques sont restées majoritairement excédentaires à la fin mars, mais des pluies moins abondantes depuis février et le retour de la végétation printanière font apparaître des "incertitudes" sur une éventuelle sécheresse estivale dans certaines régions, selon le dernier bulletin de situation du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

© BRGM / www.brgm.fr
Au 1er avril, 52% des réserves souterraines métropolitaines présentaient des niveaux au-dessus des normales, 27% en dessous et 20% dans la moyenne, a annoncé ce 16 avril le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin de situation mensuelle. Cela marque un recul par rapport au 1er mars, où 60% des nappes étaient plus remplies qu'à l'accoutumée, et c'est aussi moins que l'an dernier à la même époque (58% au-dessus des normales).
Cette situation est due à une vidange des nappes qui "a débuté un peu précocement" sur une grande partie du territoire "du fait des déficits pluviométriques de février et de mars", indique le BRGM. Seul le Sud-Est (Corse, Côte d'Azur, Provence et certaines vallées de l'Hérault), qui a connu plusieurs épisodes de pluies ces dernières semaines, présente des niveaux en hausse, permettant même de "résorber les déficits accumulés". Le massif des Corbières et la plaine du Roussillon restent en revanche toujours à des niveaux très bas voire "inquiétants", après quasiment trois ans de sécheresse. Les prochains mois devraient à nouveau y être marqués par des restrictions des usages de l'eau.
Prévisions "contrastées", voire "incertaines" pour cet été
Pour le reste de la France, le BRGM se déclare "relativement optimiste" mais fait part aussi de "prévisions contrastées" et d'"incertitudes", alors que Météo France prévoit des températures plus hautes que les normales pour la période d'avril à juin, avec des précipitations incertaines. Pour beaucoup de nappes, la recharge très importante, après un automne et un hiver arrosés, devrait permettre de maintenir des niveaux corrects malgré l'arrivée du printemps et la reprise de la végétation qui va capter désormais la majorité des pluies. C'est notamment le cas pour le Bassin parisien et une partie de l'Artois.
Pour d'autres en revanche, les prévisions sont plus incertaines. C'est notamment le cas des nappes du Sundgau (Sud Alsace) et du couloir Rhône-Saône, mais aussi de celles du Bessin, du Berry, de la Brenne à la Vienne, du seuil du Poitou, du socle du sud du Massif armoricain et du centre-ouest du Bassin aquitain et du Sud-Est. Dans ces régions, les tendances sont "plutôt optimistes" en raison des pluies récentes, mais un printemps sec, couplé à une hausse des prélèvements pour l'agriculture ou le tourisme, pourraient amener des tensions sur les réserves en eau.