Des indicateurs "territorialisés" pour suivre le plan de relance
Le premier comité de pilotage de la relance s'est réuni le 21 septembre. Des indicateurs "territorialisés" permettront de s'assurer de la bonne exécution du plan. Le gouvernement souhaite la mise en oeuvre "la plus rapide possible".
Le comité de pilotage du plan de relance s’est réuni pour la première fois, lundi 21 septembre, sous la présidence virtuelle du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, tenu à l’isolement après avoir été testé positif au Covid-19 vendredi dernier. Le mot d’ordre du gouvernement : assurer la mise en oeuvre "la plus rapide possible du plan de relance" de 100 milliards d’euros présenté le 3 septembre, alors que l'économie devrait connaître une récession de l'ordre de 10% cette année et que les plans sociaux se multiplient. Une bonne partie des mesures "sont d’ores et déjà mises en œuvre et le plan de relance sera au cœur du projet de loi de finances pour 2021 (PLF2021), présenté la semaine prochaine en conseil des ministres", précise Bercy, dans un communiqué.
L’objectif du comité – dont le secrétaire général est Bruno Parent (haut fonctionnaire de Bercy qui s’était mis au service d’Agnès Buzyn pendant la campagne des municipales à Paris) - est d’effectuer "un fin suivi de la mise en œuvre du plan", d’identifier les obstacles éventuels et d’apporter des améliorations. Plusieurs mesures ont été actées lors de cette première rencontre. Une plateforme internet donnera accès "aux Français, aux ménages comme aux entreprises ou aux collectivités", à toutes les informations pratiques sur les mesures du plan de relance. Une mission "Relance" est instituée dans le cadre du PLF 2021 ; elle veillera notamment à la déclinaison territoriale du plan. Des indicateurs (spécifiques et transversaux) permettront de s’assurer du suivi et de la mise en œuvre du plan. Certains seront "territorialisés et mesurables grâce au processus budgétaire et au reporting mis en place par la direction du Budget et la direction des Finances publiques". Ils permettront de suivre les taux d’engagement et de décaissement ainsi que le nombre de bénéficiaires des différents dispositifs (MaPrimRénov, prime à l’embauche, activité partielle de longue durée, rénovation thermique, plan jeunes…).
Le gouvernement martèle le besoin d'une territorialisation du plan et de l'implication des régions avec lesquelles un accord a été passé cet été. Des sous-préfets à la relance seront en place au 1er janvier pour s'assurer que le plan est efficacement mis en oeuvre en région. À côté de ce comité de pilotage, le Premier ministre présidera pour sa part un "conseil de la relance" chaque mois.