Prévention - Déradicalisation : 3 millions d'euros versés d'ici la fin de l'année pour financer des actions locales
Dans une circulaire envoyée le 22 novembre, la secrétaire générale du CIPDR (Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation) Muriel Domenach indique qu'une enveloppe de 3 millions d'euros sera "déléguée aux préfectures les plus concernées [par la radicalisation]" afin de financer des actions locales de prévention. Cette somme provient du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) dont le gouvernement a récemment décidé de porter à 100 millions d'euros sur trois ans les crédits consacrés à lutte contre la radicalisation.
A travers cet appui financier, les préfets engageront "des actions concrètes de prise en charge des personnes en situation de radicalisation et de leurs familles dans les meilleurs délais", précise la circulaire.
La secrétaire générale rappelle que le plan d'action contre la radicalisation et le terrorisme (PART) adopté le 9 mai 2016 a prévu de doubler le nombre de prises en charge de personnes radicalisées ou en voie de radicalisation d'ici deux ans. Ces mesures viendront en appui des cellules départementales de suivi et s'inscriront dans le plan de prévention de la radicalisation que le PART a prévu d'instaurer dans chaque contrat de ville ou dans les conseil locaux de sécurité de prévention de la délinquance (mesures 47 et 48). Les préfets pourront s'appuyer sur les conventions nationales de partenariat signées ces derniers mois, ou sur le point de l'être, avec les associations d'élus (en particulier avec l'Association des maires de France, le 16 mai 2016) et les grands réseaux associatifs : prévention spécialisée, missions locales, maisons des adolescents, points d'accueil écoute jeunes, Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs… "Ces structures sont en mesure d'intervenir dans les territoires prioritaires, étant d'ores et déjà des partenaires associés aux contrats de ville et aux conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance", insiste la secrétaire générale.
Pour le ministère de la Ville, "les contrats de ville sont des outils pertinents pour mener sur le terrain un travail partenarial pour prévenir la radicalisation". Au-delà de la prise en charge, l'enveloppe soutiendra aussi des "actions concrètes de repérage", précise-t-il, dans un communiqué du 22 novembre.