Social - Décret sur l'analyse des besoins sociaux : insuffisant, selon l'Unccas
Un décret est paru le 23 juin pour acter la suppression du caractère de l'obligation pour les centres communaux d'action sociale (CCAS) de réaliser une analyse des besoins sociaux (ABS). Les CCAS n'auront plus qu'à la réaliser tous les six ans à chaque début de mandat, avec entre temps la possibilité de mener des diagnostics complémentaires intermédiaires (voir notre article du 24 juin).
L'Union nationale des CCAS (Unccas) n'a pas manqué de réagir à ce décret, tout comme elle l'avait fait l'an dernier lorsque le gouvernement avait indiqué - au détour d'un encadré "mesures de simplification" noyé dans un épais dossier de décisions du comité interministériel aux ruralités" – qu'il prévoyait d'abroger l'obligation de l'ABS. Entre temps, une concertation s'était ouverte avec les ministères concernés ainsi que l'Association des maires de France (AMF) et l'Assemblée des communautés de France (ADCF).
Sauf que l'Unccas ne retrouve pas vraiment dans le décret ce sur quoi les parties prenantes semblaient s'être mises d'accord. Notamment parce que dans le texte, les analyses complémentaires et/ou thématiques, "qui devaient permettre de partager et d’affiner chaque année le diagnostic initial", restent facultatives.
Regrettant que le gouvernement soit selon elle resté "au milieu du gué", l'Unccas réaffirme donc l'importance d'une "régularité annuelle de l'observation sociale" et de "l'échelon local dans le repérage et le suivi des besoins sociaux, afin de mettre en œuvre des politiques sociales concertées et efficaces".