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Transports - Contrat Etat-RFF : Martin Malvy dénonce une "dégradation du réseau sans précédent"

Après la signature le 3 novembre du "contrat de performance" entre l'Etat et Réseau ferré de France (RFF), qui prévoit d'affecter 13 milliards d'euros entre 2008 et 2015 à la modernisation du réseau ferroviaire, Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées et d'Avenir Rail, a souligné que ce qui a été présenté par le gouvernement comme un "effort sans précédent" n'a pas "levé l'hypothèque qui pèse sur l'avenir du réseau ferré français". "Ce qui est par contre certain, c'est que la dégradation du réseau est, elle, sans précédent", a-t-il dénoncé. Pour le président de Midi-Pyrénées, qui a fait du dossier rail une des priorités de sa région, "le constat est aujourd'hui celui des retards. On ne discerne pas, dans l'annonce faite, ce qui est nouveau - si ce n'est l'engagement dans la durée - de ce qui s'ajoute aux crédits déjà attribués hors convention et qui, évidemment, disparaîtront".  Enfin, a-t-il poursuivi, "même s'il y a doublement de la participation, et il faut en prendre acte, à partir d'une base dramatiquement insuffisante, et compte tenu des moyens considérables à consacrer ne serait-ce qu'aux lignes à grande vitesse, ce qui transparaît de l'accord ne permet pas de dire le nombre d'années qui, à ce rythme, serait nécessaire pour restaurer et moderniser l'ensemble du réseau, y compris celui du train régional, premier transporteur, et celui dont l'état est le plus déplorable".
Dans son rapport sur le fonctionnement du réseau ferroviaire, rendu public le 16 avril dernier, la Cour des comptes estimait que la dégradation du réseau, qui oblige les trains à ralentir et entraîne des retards, touchait 13.600 kilomètres de lignes. Elle dénonçait le déséquilibre des investissements de RFF en raison de la "priorité donnée de facto au développement du réseau (lignes nouvelles à grande vitesse, électrification...) plutôt qu'à son renouvellement".

 

Anne Lenormand