Fonction publique territoriale - CNFPT : adapter l'offre de formation malgré un budget "amputé"
"Que 2012 soit l'année de la reconnaissance du travail quotidien des collectivités, de la protection des droits des agents publics et de la possibilité pour les élus de conduire leurs mandats conformément au choix de leurs concitoyens." C'est en ces termes que François Deluga, président du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), a conclu ce 25 janvier son allocution lors des voeux de son institution dans les locaux de son nouveau siège à Paris. Un siège qui a vocation, d'ici l'été prochain, à regrouper l'ensemble des services du CNFPT. Ce qui, a assuré François Deluga, sera à la fois un gage de modernisation et d'économies financières. Ces mêmes locaux du XIIe arrondissement accueilleront désormais certaines formations. Et abriteront également bientôt la Fédération nationale des centres de gestion (l'installation du CSFPT avait également été un temps envisagée mais l'idée a finalement été abandonnée).
Le président du CNFPT a par ailleurs rapidement évoqué d'autres chantiers de "modernisation", dont celui des TIC avec, notamment, un projet en cours d'achèvement de "wikiterritorial" ou encore la dématérialisation du catalogue et des inscriptions.
"Le CNFPT doit se recentrer sur son coeur de métier, la formation, comme levier d'efficacité du service public local", a plus globalement déclaré François Deluga, ajoutant : "Les collectivités doivent réinventer sans cesse les services qu'elles rendent à la population", d'où la nécessité pour le CNFPT de "sans cesse refondre son offre de formation et améliorer sa réactivité".
Le député-maire du Teich (Gironde) est largement revenu sur l'actualité qui avait agité le CNFPT l'an dernier : le fait que le budget de l'établissement ait été "amputé" de 10% par une disposition de la loi de finances rectificative du 29 juillet 2011 (amendement de Jean Arthuis) faisant passer de 1% à 0,9% de la rémunération des agents territoriaux le taux plafond de cotisation des collectivités au profit du CNFPT. Soit, a-t-il été rappelé ce 25 janvier, "une perte de 33,8 millions d'euros de recettes par an pendant deux ans", ce qui équivaudrait à "40.000 journées de formation en moins". Or, estime François Deluga, pour les collectivités, l'économie sera minime : "Pour une commune employant neuf agents à temps complet, la baisse de la cotisation représentera moins de 200 euros par an."
Il s'est en revanche félicité que la "bataille" menée à ce sujet par le CNFPT ait donné lieu à "une mobilisation historique" de la part de parlementaires de tous bords, d'associations d'élus… et, surtout, de plus de 6.000 collectivités ayant voté un voeu ou une délibération pour demander au gouvernement de rétablir le taux de cotisation de 1%. Certes, pour le moment sans résultat… Le président du CNFPT a souligné que les dépenses de gestion de l'établissement seraient réduites autant que possible afin de minimiser l'impact sur les formations elles-mêmes. Mais a toutefois rappelé que ce nouveau contexte budgétaire ne sera pas sans effets puisque le CNFPT ne prendra plus en charge les frais de transport de stagiaires, sauf ceux de Corse et des DOM (voir ci-contre notre article du 27 octobre).