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Congrès AMF - Bonne santé des finances locales, mais inquiétude des élus pour l'avenir (sondage)

Malgré le ralentissement économique, l'opinion des maires sur la situation financière de leur commune n'a jamais été aussi bonne depuis dix ans, révèle le baromètre financier des communes et communautés du groupe Caisse d'Epargne et de l'Association des maires de France (AMF) présenté le 17 novembre dans le cadre du Congrès des maires. 58% des maires jugent "excellente ou bonne" la santé financière de leur commune - soit 12 points de plus que l'année dernière – tandis que 25% la trouvent "acceptable" et seulement 17% "difficile" ou "mauvaise". 47% des présidents de communautés jugent, eux, que les finances de leurs groupements sont en bonne santé et 21% trouvent que la situation est "difficile". Selon la Caisse d'Epargne, le versement anticipé du FCTVA mis en place par le gouvernement "a permis aux communes de ne pas effectuer d'avance de trésorerie dans l'attente du remboursement de la TVA". D'où les résultats enregistrés par ce sondage.
Sur la situation financière de leur commune dans les trois ans à venir, les maires et les présidents de communautés sont cependant beaucoup plus pessimistes cette année qu'en 2008. 45% des premiers et 43% des seconds estiment que la situation financière va "se détériorer", soit 10 points de plus que l'année dernière. 41% des maires et 46% des présidents de communautés estiment, eux, que la situation financière se maintiendra.
L'investissement figure très nettement en tête des objectifs des maires, à un niveau encore plus haut que l'année dernière. Selon les maires, le secteur de la voirie nécessite en particulier des investissements. Ce domaine est cité en premier, loin devant l'assainissement de l'eau. Mais, dans l'ordre de citation, "la raréfaction des subventions", "l'incertitude concernant l'évolution des concours de l'Etat" et "les craintes liées à la réforme de la taxe professionnelle" constituent, selon eux, des freins à l'investissement. Chez les présidents de communautés, l'investissement, placé en tête des priorités entre 2005 et 2007, ne figure plus, cette année, qu'à la troisième position. La suppression de la taxe professionnelle constitue pour eux le principal frein à l'investissement.
"Le sondage a été réalisé fin août, à un moment où le contenu de la réforme de la taxe professionnelle n'était connu que par quelques spécialistes", a souligné André Laignel, secrétaire général de l'AMF. L'inquiétude sur les perspectives des finances locales "serait considérablement plus élevé si l'on revenait aujourd'hui sur le terrain", a-t-il conclu.

 

Thomas Beurey / Projets publics
 

 

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