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Environnement - Bilan mitigé pour la qualité de l'air en 2006

Le ministère de l'Ecologie et du Développement durable vient de publier le bilan 2006 de la qualité de l'air en France qui, pour l'essentiel, s'inscrit dans la continuité des tendances observées en 2005. Pour certains polluants comme les oxydes d'azote et de soufre, la baisse des concentrations dans l'air ambiant se poursuit. Mais, pour Nelly Olin, ministre de l'Ecologie, "des efforts de réduction des émissions sont encore nécessaires. En effet, des dépassements des valeurs limites pour la protection de la santé sont toujours constatés, notamment en situation de proximité automobile (pour les oxydes d'azote et les poussières) ou industrielle (pour le dioxyde de soufre). Par ailleurs, l'augmentation des niveaux de fond en ozone reste préoccupante". La région Paca reste la plus polluée au niveau de l'ozone, même si les concentrations ont diminué par rapport à 2003 (année record du fait de la canicule).
Au niveau de la pollution en oxydes d'azote, émis pour l'essentiel par les transports (47%) et l'industrie(24%), les villes d'Orléans, de Clermont-Ferrand et de Tours font office de bons élèves avec une diminution progressive des concentrations depuis 2000 sur les sites directement affectés par les émissions automobiles. A l'opposé, les agglomérations de Paris, Marseille, Lyon, Valence, Montpellier, Toulouse, Rouen, Dijon, Grenoble, Avignon et Valenciennes sont celles où les valeurs limites pour la moyenne annuelle ont été les plus fréquemment dépassées en 2006.
Concernant les émissions de particules, des dépassements de la valeur limite journalière ont été observés sur quelques sites industriels (en Lorraine et près de Nice), sur des aires de circulation automobile (à Paris, Dijon, Fort-de-France et Lyon) ainsi que sur cinq sites urbains de Guadeloupe et de Martinique. Pour le dioxyde de soufre, essentiellement d'origine industrielle, des dépassements de valeur limite ont été constaté sur des sites comme Lacq (64), Le Havre, Rouen, Port-Jérôme (76), ainsi que Martigues et Port-de-Bouc (13). 
Le dispositif de surveillance de la qualité de l'air s'appuie sur près de 2.200 capteurs automatiques répartis sur plus de 750 stations fixes. Des informations quotidiennes sur le suivi de la qualité sont accessibles pour tous les habitants des 55 agglomérations de plus de 100.000 habitants via le site internet des associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air (AASQA). Pour le reste du territoire, une surveillance soit par des moyens automatiques, soit à l'aide de campagnes de mesures ou d'outils de modélisations est assurée plus ponctuellement.

 

Sophie Besrest / Victoires Editions, et Anne Lenormand

 

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