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Contrats aidés - Bilan en demi-teinte pour les contrats emploi consolidé

Six personnes sur dix ayant bénéficié d'un contrat emploi consolidé (CEC), sans passer par un emploi-solidarité (CES), ont trouvé du travail dans le mois qui a suivi la fin de leur contrat. Trois ans plus tard, ils sont toujours six sur dix à travailler, dont 16% seulement en contrat aidé, selon une étude de la Dares menée auprès d'un millier de personnes. Un tiers de ces personnes se retrouvent au chômage. 
Au terme de leur contrat, 28% des bénéficiaires ont été recrutés en interne, le plus souvent dans une collectivité territoriale ou un établissement public, le CEC étant réservé au secteur non-marchand. Dans six cas sur dix, ils ont été embauchés en CDI.
Si l'effet "tremplin" des CEC semble se confirmer, l'étude relève que la situation se complique pour les séniors, les non-qualifiés et les Rmistes.  Seul un sénior sur quatre a bénéficié d'un recrutement en interne et ils ne sont que trois sur dix à travailler trois ans après la fin de leur contrat. Plus d'un tiers des Rmistes et des personnes qui ont un niveau de formation inférieur au CAP-BEP se retrouvent au chômage à la sortie de leur contrat et la situation évolue peu ensuite. Souvent, ils s'installent dans la précarité : un tiers de ceux qui ne vivaient plus sous le seuil de pauvreté en 2003 le sont à nouveau, avec 630 euros de revenus environ.
L'opinion des bénéficiaires sur le dispositif est elle aussi mitigée : six bénéficiaires sur dix considèrent que le CEC leur a permis de reprendre confiance et d'acquérir des compétences, mais ils sont 57% à juger qu'il ne leur a pas permis de trouver un emploi. Principal grief : le manque d'offres de formation en cours de contrat.

M.T.

 

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