Autoroute Toulouse-Castres : réunion avec les maires et élus du territoire vendredi 13 octobre

Alors que le projet d'autoroute A69 entre Castres et Toulouse qui doit être mis en service fin 2025 dans le Tarn continue à susciter une vive opposition de la part de militants écologistes, les services de l'État ont annoncé ce 10 octobre que "le préfet d'Occitanie et le nouveau préfet du Tarn réuniront, à la demande du ministre chargé des transports, les maires et les élus du territoire vendredi 13 octobre". "Les associations concernées par le projet seront également reçues le même jour", précise le communiqué. D'ici là, souligne la préfecture d'Occitanie, "les opérations de défrichement importantes n'auront pas lieu". Pour le ministère des Transports, "cette pause doit permettre un apaisement avant la réunion de vendredi".

Depuis des mois, les opposants au projet, déclaré d'utilité publique en 2018, réclament une suspension du chantier, qui a débuté avant l'été. Les militants écologistes ont interrompu leur grève de la faim, entamée il y a environ un mois, ainsi que leur grève de la soif débutée lundi, en raison de l'annonce de la réunion. "On a bon espoir  que cette réunion puisse déboucher sur les choses positives et la grève de la faim et de la soif devenait très problématique d'un point de vue santé", a déclaré à l'AFP Alexis Boniface, co-président du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), association de défense de l'environnement dont Thomas Brail, l'un des grévistes de la faim, est le fondateur. Plusieurs mouvements écologistes ont cependant appelé à un week-end de mobilisation les 21 et 22 octobre, sur le tracé de l'autoroute décriée. Un appel relayé par les Soulèvements de la terre.

Localement, assure le président PS du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, la majorité de la population est pourtant favorable à l'A69. La mise en service de l'autoroute, qui bénéficie du soutien de la présente de la région Occitanie, Carole Delga, est "une absolue nécessité pour le Tarn" et facteur de "désenclavement" du bassin de population de Castres-Mazamet, estime-t-il. Dans le département, insiste Christophe Ramond, les familles ont besoin d'une voiture ou deux au quotidien. "Non pas par passion de la bagnole, mais parce que dans nos territoires ruraux et montagneux, sevrés de transports en commun, avoir un véhicule est indispensable pour se déplacer."

Le camp des opposants a reçu la semaine dernière le soutien d'un collectif de 1.500 scientifiques, qui ont récemment publié une tribune dans l'Obs, signée par des experts du Giec. "Respecter l'Accord de Paris nécessite ainsi de renoncer à la prédominance de la voiture individuelle (...). L'A69 est un de ces projets auxquels il faut renoncer. Ni l'intensité du trafic, ni les gains de temps envisagés sur le trajet Toulouse-Castres ne justifient la construction d'une autoroute", écrivent-ils.

 

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