Action cœur de ville : le dynamisme de l’immobilier se confirme

Après tout ce qui s’est dit depuis deux ans sur l’attractivité retrouvée des villes moyennes, les chiffres étaient attendus avec impatience. Le Conseil supérieur du notariat (CSN) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ont présenté, vendredi 20 mai, les premiers résultats du "troisième Baromètre de l’immobilier des villes moyennes – Notaires de France / Action Cœur de Ville" qui permet de suivre l’évolution du marché de l’immobilier dans les villes de ce programme de revitalisation. Et la dynamique observée lors des deux précédentes éditions se confirment : les ventes de biens dans les agglomérations du programme ont augmenté de 20% en 2020 contre 14,5% au niveau national sur la même période. Au sein de ces agglos, les villes centres ne sont pas en reste. 132.960 ventes y ont été enregistrées l’an passé (+ 19.470), sur 305.010 à l’échelle de l’agglo (+36.130). Ces villes sont plus dynamiques qu’avant la crise sanitaire puisque qu’elles avaient enregistré 11.140 ventes supplémentaires en 2019 (+23.750 à l’échelle de l’agglo).

Hors Île-de-France, 84 villes du programme sur les 200 analysées (soit 42%) sont plus dynamiques que le reste de leur agglomération. Pour 11% d’entre elles, ce sont même les villes centres qui portent le marché alors que la périphérie décroit. En revanche, dans 24 villes, c’est la périphérie qui tire le marché alors que la ville centre se maintient voire décroît. 28 villes connaissent un développement équilibré entre centre et périphérie.

Une volonté d’habiter, de travailler dans des villes à taille humaine

Au total, sur la période 2018-2021, l’attractivité des villes du programme se confirme donc bel et bien avec une progression de 17% des ventes et 20% à l’échelle de l’agglomération. "Il s’agit avant tout d’un marché d’utilisateurs qui offre aux ménages la possibilité d’accéder à des biens de qualité, de superficie plus importante et à des prix plus accessibles que dans les grandes villes", expliquent les partenaires. Ces résultats confirment "une volonté de plus en plus soutenue d’habiter, de travailler et de d’évoluer dans des villes à taille humaine offrant un cadre de vie agréable et une offre de logements accessibles".

Ce dynamisme a forcément un impact sur les prix. Entre 2020 et 2021, 109 villes du programme connaissent à la fois une hausse des ventes et des prix. Sur la période 2018-2021, 137 villes sur les 200 étudiées sont dans cette situation, "preuve d’un dynamisme retrouvé du marché immobilier local". L’an dernier, le prix médian du mètre carré des appartements a augmenté de 7,5%, soit le niveau de la moyenne nationale. Entre 2018 et 2021, la progression a été régulière, passant de 1.353 euros le mètre carré à 1.557 euros en 2021 (+15%).

Les résultats complets du baromètre seront présentés le 21 juin.