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Abaissement de la vitesse à 80 km/h : 206 vies épargnées sur un an, selon la Sécurité routière

Entré en vigueur le 1er juillet 2018, l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 kilomètres de routes secondaires à double sens sans séparateur central aurait permis d'épargner 206 vies selon des estimations de la Sécurité routière.

En clôture, ce 9 juillet, de la séance plénière du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a fait le point sur l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 kilomètres de routes secondaires à double sens sans séparateur central. Selon des chiffres encore provisoires de la Sécurité routière, la mesure, entrée en vigueur il y a un an, aurait permis d'épargner 206 vies humaines par rapport à la moyenne relevée sur cinq ans (2013-2017) - 125 au cours du deuxième semestre 2018 et 81 au premier semestre 2019 - et ce, dans un contexte de trafic routier en hausse de 7% entre 2013 et 2018.
Face à la fronde des automobilistes mais aussi de nombreux élus locaux, le gouvernement a toutefois accepté le principe de dérogations locales. Une fois que la loi d'orientation des mobilités (LOM) aura été votée et promulguée, les présidents de conseils départementaux pourront relever à 90 km/h la vitesse maximale autorisée sur certaines routes. Christophe Castaner a appelé ces élus à la "responsabilité", "responsabilité de décider que cette augmentation de vitesse certes fera plaisir à quelques-uns, certes permettra de faire gagner une seconde par kilomètre mais pourra aussi causer la mort de quelqu'un".

"Eléments d'aide à la décision" pour les élus

Les élus pourront s'appuyer sur des "éléments d'aide à la décision" - purement consultatifs - présentés dans un rapport mardi par le conseil des experts du CNSR. Ces experts indépendants conseillent notamment aux chefs d'exécutifs locaux d'"évaluer les risques" d'un changement de la limitation de vitesse en fonction des usages (trafic, vitesses pratiquées, modes doux) et de mettre en place de "mesures compensatoires", comme l'instauration d'une "séparation physique" entre les deux sens de circulation ou, à défaut, "un double marquage horizontal (au sol) continu avec alerte sonore".
Mais "la première responsabilité, c'est celle des conducteurs", a insisté Christophe Castaner. "Avant les grands départs en vacances, n'oublions pas que nous devons tous être exemplaires", a-t-il lancé.