72 nouveaux projets lauréats pour l'appel à projets "(Re)localisations"
72 nouveaux projets lauréats ont été annoncés le 17 février 2022 par Bercy dans le cadre de l'appel à projets "(Re)localisations" du plan de relance. Ils représentent plus de 538 millions d'euros d'investissements industriels, soutenus à hauteur de 122 millions d'euros par l'Etat. L'appel à projets issu de France Relance a été lancé le 31 août 2020 pour soutenir la relocalisation et les investissements stratégiques dans cinq secteurs critiques (santé, agroalimentaire, électronique, télécommunications, et les secteurs fournissant des intrants essentiels à l'industrie). Doté d'une enveloppe initiale de 600 millions d'euros sur deux ans, il a ensuite été porté à 850 millions d'euros. Au total, avec cette dernière vague, l'appel à projets a permis de soutenir 477 projets lauréats dont 311 sont portés par des PME. Ils représentent 3,2 milliards d'euros d'investissements industriels, et sont soutenus à hauteur de 846,5 millions d'euros par l'Etat. 50.000 emplois sont créés et confortés grâce à ces projets.
Les nouveaux projets lauréats sont disséminés un peu partout sur le territoire français. Certaines régions, comme l'Auvergne-Rhône-Alpes (15 projets lauréats), les Hauts-de-France (12 projets) ou encore l'Ile-de-France (10 projets) sont toutefois particulièrement fournies en projets. Exemple avec le projet "Nuggets alternatifs", dans le domaine de l'agroalimentaire, dans les Hauts-de-France, qui correspond à la création de deux usines de fabrication de nourriture innovante à partir de farines de végétaux et d'insectes, pour l'alimentation humaine et animale. Le projet, porté par la société Rohart Investment & Trading, doit participer à la réduction de la dépendance aux importations de protéines végétales. Plus de quarante emplois devraient être créés.
Autre projet, dans le domaine de la santé, en Auvergne-Rhône-Alpes : "Inovonext", à La Tronche (38). La société Inovotion, spécialisée dans le développement et la commercialisation de tests in vivo d'efficacité et de toxicité, compte installer un laboratoire de haute technologie. Jusqu'à 20 emplois pourraient être créés d'ici 3 ans.
A noter aussi, dans le domaine des intrants essentiels à l'industrie, le projet "Wind" de GE Steam Power Systems à Belfort, en Bourgogne-Franche-Comté. Ce projet intervient dans un contexte particulier de rachat par EDF d'une partie de l'activité nucléaire GE Steam Power, qui avait été vendue à l'américain en 2015 (les turbines Arabelle équipant les centrales nucléaires françaises). Le projet est destiné à concevoir et développer des éléments supraconducteurs d'un prototype alternateur destiné aux éoliennes en mer. Une technologie qui a des avantages importants (poids, coût, rendement), par rapport aux aimants permanents. En outre, un tel projet permettrait à la France à plus long terme de réduire son empreinte environnementale et de moins recourir aux terres rares. Elle deviendrait ainsi moins dépendante de ces métaux rares nécessaires pour fabriquer des aimants, dont la Chine contrôle 90% de la production dans le monde.