Union européenne - 5 milliards de plus dans le plan de relance européen
Energie, haut débit et agriculture. Ce sont les trois domaines concernés par la nouvelle annonce de la Commission européenne qui abonde le plan de relance qu'elle a engagé en novembre dernier. Tous les Etats membres bénéficieront d'un nouvel investissement de cinq milliards d'euros entre 2009 et 2010. Cette somme provient de crédits non-consommés du précédent budget. Elle permettra notamment de relancer des grands travaux interrompus ou ralentis compte tenu du contexte mondial. Il s'agira prioritairement de combler les lacunes des interconnexions énergétiques dans l'Union européenne et de poursuivre l'utilisation au mieux des ressources énergétiques internes. 3,5 milliards d'euros seront dédiés à ces projets. Et trois d'entre eux, transfrontaliers, sont à l'ordre du jour en France. Pour le gaz, ils concernent l'axe Afrique-Espagne-France (150 millions d'euros d'aide) et la liaison entre la Belgique et la France (100 millions d'euros d'aide). En ce qui concerne l'électricité, une aide sera apportée pour l'interconnexion avec l'Espagne (150 millions d'euros). Ces investissements dans le secteur énergétique sont aussi une réponse aux problèmes d'approvisionnement rencontrés en début d'année. Pour ce qui est du haut débit, ce sont les zones rurales qui devraient bénéficier d'améliorations. Aujourd'hui, en Europe, 30% des habitants de ces territoires n'ont pas accès aux réseaux à large bande. La Commission consacrera donc un milliard d'euros, mobilisés par le biais du Fonds européen de développement rural (Feder), à réduire ce pourcentage et à combler ainsi "les points blancs qui figurent sur la carte européenne de la large bande". En France, cette mesure pourrait concerner 3% de la population. L'objectif de Bruxelles est d'atteindre une couverture internet haut débit de 100% en 2010. Enfin, 500 millions d'euros soutiendront les dépenses agricoles en lien avec le changement climatique, les énergies renouvelables, la gestion de l'eau, la biodiversité et la restructuration du secteur laitier. Ces mesures devront être approuvées par le Parlement européen avant de pouvoir être mises en œuvre.
Caroline Garcia / Welcomeurope