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Xavier Bertrand et Martine Aubry dénoncent la "suppression de 5 TGV par jour" entre Paris et Lille

Le président de région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, la maire de Lille Martine Aubry et le président de la métropole européenne de Lille (MEL) Damien Castelain protestent, dans un courrier au PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, contre la suppression dès novembre "de 5 TGV par jour entre Lille et Paris". Une annonce qui "n'est pas acceptable", écrivent les élus dans leur lettre datée du 16 octobre et diffusée à la presse ce mercredi. "Une fois encore, l'offre à grande vitesse entre les Hauts-de-France et Paris s'est détériorée", pointent-ils. "Chaque année, plusieurs millions d'habitants des Hauts-de-France font la navette en TGV entre Lille et Paris pour travailler. Supprimer des trains et détériorer la qualité du service tout en augmentant les tarifs et la durée du trajet n'est pas à même d'inciter les voyageurs à privilégier le train", estiment-ils. Les élus demandent "le maintien en novembre des 5 TGV que la SNCF a prévu de supprimer", citant trois liaisons au départ de Paris (soit les trains de 6H46, 11H46 et 21H16) et deux au départ de Lille (8H12 et 13H12).
Le 8 octobre, la SNCF avait annoncé la suppression temporaire de certains TGV pour adapter l'offre à une demande qui n'est pas repartie à la rentrée, et éviter de faire circuler des trains vides. "On n'annule pas, on suspend, le temps de la crise sanitaire" avait alors déclaré un porte-parole, précisant qu'environ 5% des TGV seraient concernés au niveau national.
Inquiète après cette annonce, la région Hauts-de-France s'était "immédiatement renseignée" sur le détail des lignes, avant de se "concerter" avec la ville et la MEL et d'écrire au PDG de la SNCF pour "refuser ces suppressions très dommageables" pour les usagers, a-t-on expliqué à l'AFP mercredi. "Nous n'avons toujours pas obtenu de réponse" et la SNCF "ne donne pas la date prévue de retour à la normale, (...) ce qui nous inquiète particulièrement", ajoute-t-on à la région, considérant que "par le passé, la SNCF a déjà supprimé des dessertes définitivement lorsqu'elles n'étaient pas assez rentables".
La SNCF "travaille avec les élus du territoire pour apporter les meilleures adaptations à la crise sanitaire et à la forte baisse de fréquentation des voyageurs et ce dialogue est continu", a de son côté déclaré la compagnie dans un message à l'AFP, promettant de leur apporter des réponses "prochainement".

 

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