E-tourisme - Visite virtuelle du château de Versailles grâce à un robot télécommandé
"Nos 2.000 premiers abonnés à la fibre optique à domicile nous les bichonnons!", s'est exclamée Gaëlle Le Vu, directrice marketing très haut débit de France Télécom. Les heureux clients d'Orange "la fibre" testent actuellement la visite à distance de certaines salles du château de Versailles. Pour cela, ils pilotent un robot muni d'une caméra en haute définition depuis leur ordinateur. Du 7 au 27 juin, les visiteurs virtuels peuvent s'inscrire pour télécommander l'automate de la société Robosoft dans la collection des salles Chimay, généralement fermées au public. Ils visionnent ainsi en direct des images haute définition (bénéficiant d'un nouvel encodage), accompagnées d'un commentaire vocal explicatif. Les visites sont gratuites et d'une durée de 20 minutes. Les internautes peuvent s'inscrire tous les jours entre 9h-13h et 18h-22h. Robosoft a mis à la disposition du projet l'un de ses robuters. Ce robot mobile intelligent propose des visites à thèmes préprogrammées. Il peut aussi être dirigé depuis n'importe quel PC branché sur internet. Cette expérimentation s'inscrit dans le cadre du projet Grand Versailles Numérique (GVN). Lancé en 2005, le GVN imagine de nouveaux outils numériques destinés à enrichir la visite du musée et du domaine. Le prototype du GVN pourrait ensuite être transposé dans d'autres lieux culturels, en France et dans le monde. Les objectifs sont notamment : l'amélioration de l'accueil, l'information et l'orientation du public, la préparation, l'enrichissement et les prolongements de la visite, le partage de connaissance et les échanges entre visiteurs. "Cette offre s'adresse à des professionnels du tourisme (office, syndicat d'initiative ou mairie..) qui ont envie de donner envie de venir découvrir un site. Elle pourrait aussi intéresser les organisateurs de salons professionnels ou d'expositions culturelles temporaires pour permettre des visites à distance. Elle devrait également trouver des applications dans le secteur scolaire afin de permettre des préparations de visites ou des cours...", détaille Gaëlle Le Vu. Après sa visite virtuelle, chaque internaute répond à un questionnaire de satisfaction car il faut encore préciser les usages possibles avant une prochaine commercialisation du service.
Luc Derriano / EVS