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Sécurité - Victimes des violences, les centres sociaux s'inquiètent de "l'automutilation des quartiers"

Victimes récurrentes d'incendies et de déprédations diverses - y compris hors des périodes de fortes tensions - les centres sociaux ont décidé de réagir après les émeutes qui ont secoué les banlieues. Tout en soulignant le rôle de "la violence de notre société qui discrimine" et de "la violence institutionnelle de la mise en échec de jeunes de nos quartiers", la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FCSF) dénonce "des actes intolérables [...] qui agressent les cités et leurs habitants". Evoquant, dans une déclaration adoptée par son conseil d'administration, des "destructions suicidaires" et "l'automutilation des quartiers", la Fédération craint que ces phénomènes "renforcent même la ghettoïsation en oeuvre depuis longtemps". Les centres sociaux s'inquiètent aussi du "recours aux associations communautaires dans l'urgence et à court terme". Ils regrettent également "les logiques de financement par de multiples dispositifs successifs, changeants, et l'asphyxie budgétaire qui touche l'éducation populaire".
Les centres sociaux entendent cependant poursuivre leur rôle d'animation de proximité et demeurer une force de proposition. La FCSF se dit ainsi "prête à participer à un grand mouvement associatif avec une relance de l'accompagnement et de la reconnaissance des projets des personnes et des groupes - en priorité des jeunes - avec un plan de mobilisation et de formation inter-réseaux des animateurs et des bénévoles engagés dans nos structures".

 

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