Cadre de vie - Une grande majorité des Français satisfaits de leur quartier
Dans leur très grande majorité (91%), les Français trouvent leur quartier agréable à vivre, selon une étude que vient de publier l'Insee. Ce sont les personnes âgées qui y sont les plus attachées, mais 85% des jeunes de 14 à 24 ans ont aussi une opinion positive du lieu où ils vivent. Pour autant, les habitants émettent un certain nombre de critiques, en citant d'abord les dangers de la circulation automobile et les difficultés pour garer sa voiture, le manque d'animation, de commerces, la pollution et le bruit.
La délinquance n'est pas le problème le plus fréquemment mis en avant mais constitue le principal sujet de grief des habitants insatisfaits de leur quartier. Plus du tiers de ces personnes insatisfaites se sentent en insécurité dans leur quartier, soit trois plus que la moyenne : 18% d'entre elles renoncent à sortir seules parfois et souvent à cause de la présence de groupes de personnes qu'elles jugent inquiétants. Elles se disent plus souvent gênées par des consommateurs d'alcool (28%) ou de drogue (23%).
Un peu plus de la moitié de cette population considère que l'environnement de son quartier est dégradé et pour une personne sur deux, sa mauvaise réputation pose problème. En outre, le bruit et le manque d'espaces verts les gênent deux fois plus que les autres. Le manque d'équipements sportifs, de la petite enfance, de services médicaux, d'écoles, de commerces est un peu plus souvent cité mais reste à des niveaux très proches de ceux de l'ensemble de la population.
Plus les revenus des habitants sont faibles, plus l'inquiétude sur l'insécurité augmente. Ainsi 60% des personnes vivant dans des zones urbaines sensibles (ZUS) considèrent la délinquance dans leur quartier comme leur principal problème.
Ce sont les habitants des zones périurbaines, des pôles ruraux et du rural isolé qui apprécient le plus leur cadre de vie (94% de satisfaits). Délinquance, sentiment d'insécurité, bruit, pollution, manque d'espaces verts ne figurent pas parmi leurs préoccupations. Ils se plaignent surtout d'être loin de tout et de manquer... d'équipements urbains : commerces, activités pour les jeunes et surtout transports en commun.
Anne Lenormand