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Développement local - Une "boîte de la diversité commerciale" distribuée aux villes de plus de 10.000 habitants

A l'occasion des 10es Assises nationales du centre-ville qui se dérouleront à Nîmes les 4 et 5 juin, l'association Centre-Ville en mouvement présente sa nouvelle "boîte de la diversité commerciale et artisanale".

L'association Centre-Ville en mouvement a présenté, mercredi 8 avril, une "boîte de la diversité commerciale et artisanale", conçue sur le modèle de sa "boîte du dernier kilomètre".
Cette nouvelle boîte sera distribuée à toutes les villes de plus de 10.000 habitants. Elle contient quinze mini-plaquettes destinées à aider les élus à redynamiser leurs commerces de centre-ville tout en préservant la diversité du tissu commercial, avec une synthèse des enjeux liés à l'urbanisme commercial, et des exemples concrets d'initiatives mises en place à travers la France : manager du centre-ville de Bourg-en-Bresse, offices du commerce tels que celui de Bayonne... Sans oublier les concepts tendance (restaurants itinérants, "Food Avenue" de Reims regroupant en un même lieu différents comptoirs de cuisines du monde…), et l'essor de nouveaux moyens (e-commerce, applications Facebook, casiers de livraison...). La boîte met aussi en avant des politiques locales qui ont porté leurs fruits comme le pôle artisanal de Pantin, les politiques foncières de Montrouge ou Villeurbanne… "La ville de Montrouge a créé une Sem, elle rachète tous les pieds d'immeuble ce qui lui permet de proposer des loyers modérés", a expliqué Pierre Creuzet, le directeur général de l'association, mercredi 8 avril, à l'occasion de la présentation des 10es Assises nationales du centre-ville qui se dérouleront à Nîmes les 4 et 5 juin, autour du thème "Le centre-ville dans quinze ans".
Pour l'association, il est vain d'opposer distribution, commerce de proximité et enseignes nationales. "Tout l'intérêt est d'avoir des locomotives, a déclaré la député PS de Savoie Bernadette Laclais, présidente de l'association. Pour trouver des commerces traditionnels qui correspondent aux attentes des habitants, on a aussi besoin de ces commerces." Centre-Ville en mouvement met ainsi en avant l'exemple des magasins Leader Price express du groupe Casino, partenaire de l'association. Plus de 300 de ces magasins ont ouvert, a indiqué le directeur des relations extérieures de Casino, Claude Risac. La plupart correspondent à d'anciens Casinos qui ont été transformés. La surface moyenne de ces magasins est de 180 m2. L'idée est de ne pas porter préjudice aux commerces de proximité. Les magasins "s'approvisionnent au boulanger du coin", a assuré Claude Risac. "Nous ne sommes pas en concurrence avec le monde artisanal." "Il faut être en bonne intelligence avec les élus", a-t-il également souligné, appelant à "faire attention aux extrémités" : livraison, ramassage des ordures, circulation… "Un quartier peut se déliter en peu de temps, mais remonter un quartier cela prend du temps."
Le sénateur-maire UMP de Nîmes Jean-Paul Fournier, qui accueillera les prochaines assises, constate "un nouvel attrait pour les centres-ville". Depuis deux ans, la municipalité n'hésite pas à faire usage de son droit de préemption : "C'est un peu lourd mais c'est nécessaire." Pour Bernadette Laclais, il faut "sortir de la logique concurrentielle" entre les communes qui a prévalu jusqu'ici, conduisant à une sur-construction de grandes surfaces. La suppression de la taxe professionnelle y a contribué. Mais la députée milite à présent pour la prise en compte de ces questions à un échelon intercommunal. Elle se félicite que le volet sur le travail le dimanche du projet de loi Macron ait pu être amendé en ce sens. "La gestion de ces zones d'activités doit se faire au niveau intercommunal", insiste-t-elle.
 

 

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