Une alliance européenne des régions automobiles pour relever le défi de la décarbonation
Vingt régions européennes – dont la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est – viennent de créer, sous l’égide du Comité européen des régions (CdR), une "alliance des régions pour l’automobile". L’objectif ? Non pas remettre en cause la décarbonation du secteur – alors que le Conseil vient de donner son feu vert à la fin des moteurs thermiques en 2035, moyennant quelques aménagements… –, mais obtenir de l’aide pour relever le défi. La mise en place d'un nouveau mécanisme de soutien doté d'un budget spécifique, la réalisation d'évaluations de l'impact territorial des mesures prises, l'octroi de fonds pour la requalification et le perfectionnement de la main-d'œuvre et l'assouplissement des lignes directrices relatives aux aides d'État figurent parmi ses revendications. "Les mutations en cours vont affecter la vie de nos citoyens à travers l’Europe, partout où il y a des usines, des ouvrières et des ouvriers. Les régions d’industries automobiles doivent être entendues", plaide Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne et membre du CdR. Cela semble au moins en partie le cas, puisque le commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux, Nicolas Schmit, qui a assisté au lancement de cette alliance, a notamment déclaré : "Une chose est claire : pour réussir cette transformation verte, il faut un accompagnement solide de la requalification et des transitions d'un emploi à l'autre, un dialogue fort entre les partenaires sociaux et un financement adéquat." Il est vrai que, comme il l’a lui-même rappelé, "le secteur automobile dans l'Union représente plus de 14 millions d'emplois".