Sports - Un référentiel sur les dispositifs d'écoresponsabilité pour les événements sportifs
Organiser un événement sportif écoresponsable, a priori, tout le monde est pour. Mais à l'heure de concrétiser cette volonté sur le terrain, les organisateurs (associations, collectivités, etc.) se retrouvent souvent perplexes devant le foisonnement de normes et labels disponibles. Pour tenter d'éclairer ces choix, la mission Sport et Développement durable du ministère en charge des Sports propose une analyse de treize dispositifs différents, tout en précisant d'entrée que son référentiel est "non exhaustif".
Le but de ce référentiel est de rassembler les caractéristiques de chaque label, norme, trophée et outil d'évaluation. Il offre ainsi une aide à la compréhension des périmètres de chaque dispositif pour l'organisateur d'événement sportif souhaitant intégrer une démarche de développement durable. Mais, en aucun cas, précise le document, "il ne juge de la pertinence ou de la fiabilité des dispositifs décrits".
Les dispositifs étudiés proviennent du mouvement sportif (Comité national, olympique et sportif français, fédérations), de collectivités territoriales (conseil régional), d'administrations déconcentrées (directions régionales ou départementales de la cohésion sociale…), d'association ou de collectif oeuvrant dans les domaines du sport ou de l'environnement, ou d'entreprises privées, sans oublier l'ISO, dont trois normes (20121, 26000, 14001) sont passées en revue.
Les comparaisons entre chaque dispositif reposent sur onze thématiques, qui vont du type de diagnostic (effectué par un tiers indépendant, par autodéclaration ou par un tiers juge et partie) au coût financier (gratuit ou payant), en passant par le contrôle et l'évaluation (basique, qualitatif ou quantitatif). La plus importante partie étant consacrée aux thématiques de développement durable prises en compte par les dispositifs : environnement (transport, eau, énergie, écoconcpetion…), social-sociétal (accessibilité, intégration au territoire…) et économie (achats responsables…).
Outre le détail des caractéristiques propres au développement durable, la présentation de chaque dispositif propose une brève présentation ainsi que les destinataires visés et des contacts pour aller plus loin. Le document présenté par la mission Sport et Développement durable porte la mention "version 1". Il a donc vocation à évoluer et à s'enrichir en intégrant de nouveaux dispositifs.
Jean Damien Lesay
Le tennis, bon élève parmi les événements sportifs écoresponsables
Deux tournois majeurs du tennis français jouent la carte du développement durable.
Depuis quatre ans, l'équipe organisatrice des Internationaux de Strasbourg, deuxième tournoi féminin le plus important derrière Roland-Garros, travaille en étroite collaboration avec l'Ademe et Eco2Initiative pour réaliser un événement sportif de référence en matière de développement durable. Les Internationaux de Strasbourg sont ainsi le premier tournoi de tennis écoresponsable. Quatre bilans carbone ont été réalisés et un travail minutieux à tous les niveaux de l'organisation ont permis d'observer des résultats encourageants, notamment une réduction des émissions carbones de 30% depuis 2010. Parmi les actions mises en place : des tarifs préférentiels pour les utilisateurs de transport en commun ou des places de parking pour les covoitureurs venant à trois personnes
De son côté, la Fédération française de tennis (FFT) a souhaité faire certifier ISO 20121 (un dispositif présenté dans le référentiel de la mission Sport et Développement durable) le tournoi de Roland-Garros qu'elle organise. La FFT a reçu le 20 mai dernier le certificat qui atteste du management responsable des Internationaux de France. Roland-Garros devient ainsi le premier événement sportif de dimension internationale certifié ISO 20121 en France, et le second au niveau international, après les Jeux olympiques de Londres.