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Emploi - Un premier service franco-allemand de recherche d'emploi en Lorraine

Un service franco-allemand de recherche d'emploi a été inauguré le 15 novembre 2013 à Sarreguemines en Moselle. L'objectif est de permettre aux demandeurs d'emploi français d'accéder plus facilement au marché du travail allemand, où les taux de chômage sont bien moins élevés.

Il s'agit d'une première en Lorraine : un service franco-allemand de recherche d'emploi a été inauguré le 15 novembre 2013 à Sarreguemines en Moselle. L'objectif est de faciliter aux frontaliers français l'accès au marché allemand du travail, et vice-versa. A travers ce service, Pôle emploi en Lorraine et son équivalent en Sarre et Rhénanie-Palatinat renforcent leur coopération pour faciliter les échanges entre les deux pays.
Huit agents bilingues, installés à Sarreguemines et à Sarrebruck, vont travailler sur ce nouveau service, qui va permettre d'enregistrer les profils de candidats dans les bases de données des deux systèmes nationaux et de les informer sur le marché du travail des deux pays. Le système permettra aussi aux demandeurs d'emploi de suivre des formations, notamment en langue. Si le service est conçu pour fonctionner dans les deux sens (de la France vers l'Allemagne et de l'Allemagne vers la France), il devrait surtout servir à faciliter l'accès des demandeurs d'emploi français au marché du travail allemand, plus prometteur. Ainsi, le taux de chômage en Lorraine atteint presque 11% tandis qu'il plafonne à 7,4% en Sarre et seulement 5,5% en Rhénanie-Palatinat…
De nombreux Français habitant en Lorraine ont déjà fait le choix de travailler en Allemagne. 20.000 Lorrains franchissent ainsi quotidiennement la frontière franco-allemande pour travailler. A l'inverse, peu d'Allemands choisissent la France comme destination de travail. Ils sont seulement 1.500 à faire le trajet au quotidien.

320.000 travailleurs transfrontaliers

En février 2013, une première agence pour l'emploi franco-allemande a été mise en place à Kehl, dans la banlieue allemande de Strasbourg. Et deux autres services de placement franco-allemands ont ouvert ces derniers mois en Alsace. Des expériences qui ont porté leurs fruits : à l'agence de Kehl, 220 demandeurs d'emploi français et allemands sont suivis, et depuis février, plus de 120 candidats ont trouvé un emploi, dont les deux tiers en Allemagne.
L'Allemagne, qui attire environ 50.000 Français chaque jour, n'est pas la seule destination des travailleurs transfrontaliers. La Suisse accueille à elle seule 44% des Français transfrontaliers, le plus souvent en provenance de l'Ain ou de la Haute-Savoie, à destination de Genève. Le Luxembourg est la deuxième destination des Français transfrontaliers. L'Allemagne vient ensuite, avec 17% des transfrontaliers français. Au total, quelque 350.000 Français traversent chaque jour une frontière pour aller travailler. Ils n'étaient que 248.000 en 1999. Le phénomène, en croissance continue, profite surtout à des régions et départements, à l'image de la Lorraine, sévèrement touchés par la désindustrialisation. A l'inverse, seuls 11.000 de nos voisins viennent travailler en France sans y vivre.

 

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