Un plan de soutien de 100 millions d'euros pour les associations de lutte contre la pauvreté
Dans le cadre de ce plan de soutien, le gouvernement lance un appel à projets à la fois au niveau national et au niveau régional. Les financements sont "destinés a? soutenir des projets structurants portés par des associations contribuant, par leurs actions, a? la lutte contre la pauvreté, quelle que soit leur taille". Un certain nombre d'axes et de thématiques sont mis en avant. La date limite de dépôt des projets est fixée au 15 janvier 2021.
Le ministère des Solidarités et de la Santé lance un "plan de soutien" en faveur des associations de lutte contre la pauvreté. Cette mesure s'inscrit dans le cadre du plan de relance et elle est d'ores et déjà budgétée dans le projet de loi de finances pour 2021 (voir l'article dans notre édition de jour). En même temps que l'annonce du plan de soutien, le ministère lance un appel à projets, qui "se décline au niveau national et au niveau régional pour laisser une large part au soutien des projets de proximité".
Deux appels à projets successifs
Le plan de soutien est doté d'une enveloppe de 100 millions d'euros. Il sera mis en œuvre sous la forme de deux appels à projets successifs de 50 millions d'euros chacun : le premier sur 2020-2021, le second sur 2021-2022. Les financements sont "destinés a? soutenir des projets structurants portés par des associations contribuant, par leurs actions, a? la lutte contre la pauvreté, quelle que soit leur taille"
Un certain nombre de thématiques sont priorisées, sans pour autant que la liste soit limitative : lutte contre la précarité alimentaire et plus généralement l'accès aux biens essentiels (alimentation et hygiène), accès aux droits, soutien aux familles notamment durant les 1.000 premiers jours de l'enfant (dont l'accueil des enfants de parents demandeurs d'emploi et en insertion), insertion sociale et professionnelle (dès lors que l'action concourt aux finalités poursuivies par l'appel à projets). Une association peut présenter plusieurs projets. En revanche, un même projet ne peut pas émarger à plusieurs plans de soutien.
Trois axes nationaux à respecter
Pour être éligibles, les projets présentés doivent en outre s'inscrire dans le cadre d'un ou plusieurs des trois axes nationaux définis par le plan de soutien. Le premier concerne "la promotion de services innovants favorisant l'accès de chacun a? une réponse a? ses difficultés sociales", autrement dit les démarches améliorant le service rendu aux personnes en situation de précarité sur des besoins aujourd'hui mal couverts. Il est précisé que "les projets privilégiant une démarche 'd'aller vers' seront particulièrement recherchés ainsi que les dispositifs itinérants, ou installés dans les lieux de vie des publics visés ou encore les actions visant à préserver ou à renforcer la relation parent-enfant, le soutien a? la scolarité, ou l'accès aux besoins essentiels".
Le second axe vise la "modernisation des dispositifs d‘accès aux biens essentiels, afin qu'ils soient mieux adaptés aux besoins des personnes et soutien de projets encourageant l'autonomie". Les biens essentiels concernés sont les produits alimentaires et les produits d'hygiène. Les actions proposées devront s'intégrer "dans une démarche de reconnaissance et de développement du pouvoir d'agir des personnes en situation de précarité".
Enfin, le troisième axe porte sur la "modernisation ou l'optimisation des systèmes d'information et des infrastructures des associations au service de l'accroissement de l'activité d'accès aux biens essentiels". Il s'agit en l'occurrence de renforcer les fonctions supports des associations de lutte contre la pauvreté. Il pourra s'agir, par exemple, de réorganiser leur logistique, moderniser leurs systèmes d'information, renouveler leur parc de véhicules ou encore moderniser leurs locaux, "notamment dans une optique de mutualisation des matériels et équipements, afin de les rendre plus efficientes au plan environnemental et économique". Il est précisé que "les dispositifs portés par un groupement d'acteurs dans le cadre d'une démarche de coopération ou de mutualisation des savoirs et des outils seront particulièrement recherchés".
Date limite le 15 janvier 2021
En termes pratiques, le cahier des charges et tous les documents associés sont en ligne sur le site du ministère des Solidarités et de la Sante? (voir lien ci-dessous). Le dossier doit notamment comprendre, outre la présentation de l'association, les informations liées au porteur de projet, les informations générales sur le projet (contexte, thématiques, territoires concernés, nombre de bénéficiaires attendus, axe(s) retenu(s), résumé et durée du projet, budget prévisionnel, demande de subvention pour 2021 et 2022, partenaires financiers éventuels...). Le site du ministère donne également accès aux priorités spécifiques de chaque région de métropole et d'outre-mer.
Les dossiers de candidature devront être déposés en ligne, sur la plateforme dédiée mise en œuvre par le ministère et ouverte dès maintenant. La date limite de dépôt est fixée au 15 janvier 2021 à 23h59.