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Développement durable - Un plan d'action international pour lutter contre le changement climatique dans les Alpes

La dixième conférence de la Convention alpine qui a réuni à Evian les 11 et 12 mars les ministres représentant les huit pays parties prenantes de ce traité international (Allemagne, Autriche, France, Italie, Liechtenstein, Monaco, Slovénie, Suisse) a débouché sur l'adoption d'un plan d'action conjointe pour permettre au massif alpin, trois fois plus exposé que la moyenne au réchauffement climatique, de se préparer aux évolutions à venir. En matière de transports, les ministres s'engagent à travailler avec leurs collègues du "groupe de Zurich", qui réunit la Suisse, l'Italie, l'Autriche, l'Allemagne et la France, pour accélérer la mise en place de mesures de régulation du transit des marchandises dans les Alpes. Ils veulent aussi identifier les opérateurs touristiques proposant une offre de transport et de séjour "économe en carbone" et valoriser les meilleures réalisations.
Le plan prévoit également de dresser une cartographie partagée des risques liés au changement climatique dans les Alpes et plusieurs mesures ayant trait à la préservation de la biodiversité. Les ministres ont ainsi donné leur aval à la réalisation d'une trame verte transalpine, c'est-à-dire à la mise en continuité des espaces protégés, pour permettre l'adaptation des plantes et des espèces animales au changement climatique en facilitant leurs migrations. Ce travail se fera en collaboration avec la "task force" Espaces protégés financée par le ministère de l'Ecologie et les régions Paca et Rhône-Alpes et implantée à Chambéry. Une approche commune du suivi des forêts de montagne dans le contexte du changement climatique est également prévue. Dans le domaine des énergies renouvelables, le plan entend promouvoir des principes communs d'installation de petites centrales hydroélectriques, dans le respect des milieux aquatiques et de la biodiversité. D'ici la prochaine conférence, qui doit avoir lieu dans deux ans, les ministres s'engagent à étudier les moyens nécessaires pour faire du massif alpin une région neutre sur le plan carbone à l'horizon 2050.
La réunion d'Evian, point d'orgue de la présidence française de la Convention alpine avant le passage de témoin à la Slovénie, a aussi été l'occasion de récompenser six réalisations exemplaires de tourisme durable dans les pays signataires. En France, le prix a été décerné au projet de diversification touristique de L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) qui a développé plusieurs activités de loisirs (escalade, eaux vives, cascades de glace, tourisme culturel, animations...), notamment dans le cadre de la reconversion d'un ancien site minier, et les a élargies à l'ensemble du territoire de la vallée.


Anne Lenormand

 

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