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Environnement - Un partenariat innovant allie protection de l'eau et production bio

Le 31 janvier, l'agence de l'eau Seine-Normandie et le groupement des agriculteurs biologiques d'Ile-de-France (Gabif) ont signé un partenariat jusque-là inédit à une échelle régionale, en vue de développer sur ce territoire un programme favorisant le développement de l'agriculture bio dans les zones de captage d'eau potable. Ce partenariat consiste à mener des actions préventives sur les zones humides et les bassins d'alimentation des captages franciliens les plus pollués en nitrates et pesticides. Un tel cas de figure concerne au moins la moitié de la superficie des bassins du territoire francilien. L'initiative est donc bienvenue et pourrait même faire figure d'exemple pour d'autres régions elles aussi confrontées à la pollution de ces zones de captage. "Ce partenariat est inspiré par les expériences très concrètes que nos voisins européens ont mises en œuvre, lesquelles confirment le fait que faire cohabiter un captage d'eau et une parcelle de production bio favorise la préservation des ressources aquatiques", précise le Gabif.

Pour atteindre son objectif de garantie de la qualité de l'eau et de réduction des impacts sur le milieu naturel, ce contrat quinquennal mise sur la sensibilisation et la formation. Le Gabif mettra ainsi à disposition une équipe de trois animateurs ayant pour tâche de sensibiliser les agriculteurs, de motiver les conversions aux modes de production bio et de promouvoir des pratiques raisonnées au sein des établissements agricoles. Financées à hauteur de 200.000 euros par an (dont 50% par l'agence de l'eau Seine-Normandie, le reste étant réparti pour moitié entre la région Ile-de-France et le Gabif), ces actions d'accompagnement misent aussi sur la réalisation de diagnostics environnementaux dans les fermes biologiques et s'affichent comme un préalable nécessaire en vue de contractualiser sur des mesures agro-environnementales donnant toute sa place à l'agriculture bio.

Actuellement, l'agriculture francilienne bio ne représente que 0,7% de la SAU (surface agricole utile) régionale. L'un des objectifs du Grenelle de l'environnement étant de passer d'ici à 2010 d'une moyenne nationale actuelle de 2% à 6% de SAU dédiées au bio, les investissements promis devront être au rendez-vous. D'ores et déjà, la région estime que le montant global de l'aide octroyée à la filière bio francilienne, dans le cadre du plan 2007-2013 qui lui est dédié, atteint 8 millions d'euros.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions

 

 

 

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