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Urbanisme - Un Observatoire des prix du foncier autour des futures gares du Grand Paris

Un Observatoire des prix du foncier et de l'immobilier aux abords des gares du Grand Paris va être mis en place pour informer les élus et les pouvoirs publics des évolutions liées au projet de métro automatique et à d'éventuelles spéculations. Une convention de partenariat a été signée à cette fin le 9 avril par le préfet de la région Ile-de-France Jean Daubigny, le président de la Société du Grand Paris (SGP), maître d'ouvrage du métro, Etienne Guyot, et le président de la chambre des notaires de Paris, Christian Bénasse.
"Nous avons entre 5.500 et 6.000 parcelles à acquérir, nous avons donc besoin d'être informés sur le foncier. C'est un enjeu important de connaître ce qui va se passer aux abords des gares", a déclaré Etienne Guyot, qui est "souvent questionné par les élus et les citoyens sur les risques d'augmentation" des prix. Cet Observatoire tiendra sa première réunion "avant l'été", a indiqué le président de la SGP, lors des assises de l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif). Son périmètre d'observation sera limité à la zone d'attraction directe de chaque gare, estimée à un rayon de 800 m autour de la gare, soit un quart d'heure à pied. Les transactions observées, grâce au concours des notaires, porteront d'abord sur les terrains, maisons individuelles et appartements, puis sur les commerces et locaux d'activités.
"Nous avons besoin de ne pas laisser dériver les choses", a souligné Jean Daubigny, préfet de région, surtout quand "notre défi est d'améliorer l'offre foncière et de logement". L'Ile-de-France, où ne se construisent qu'environ 40.000 logements par an, a pour objectif d'en bâtir 70.000 par an pour résorber la pénurie. "Mesurer les évolutions, cela veut dire que l'on peut utiliser, dès lors qu'il y aurait tension sur les prix, toutes les procédures" à disposition comme "la préemption, l'acquisition à titre conservatoire, le zonage avec plan d'aménagement collectif", a détaillé le préfet à l'AFP. Récusant vouloir instaurer une "planification", Jean Daubigny préfère parler de "maîtrise" pour que "cela ne coûte pas trop cher aux collectivités (de faire du logement) et garder la possibilité de créer du logement mixte" en "favorisant la venue d'investisseurs".
De son côté, le président de la chambre des notaires de Paris n'a pas encore eu vent de tendance forte sur le tracé du futur métro automatique. "Nos confrères qui seront sur le tracé vont sans doute servir de médiateurs pour aider la SGP à acquérir des tréfonds et pour éviter d'aller à l'expropriation, qui est toujours une opération traumatisante", a estimé Christian Bénasse.
Ces expropriations, si elles interviennent, seront possibles par des déclarations d'intérêt public (DUP) qui dans le cas du projet Grand Paris, d'intérêt national, devront passer en Conseil d'Etat. "Nous allons négocier au maximum pour acquérir à l'amiable", a toutefois précisé Etienne Guyot. Le président de la SGP, détaillant sa feuille de route, compte "avancer massivement sur les acquisitions foncières". "Il faudra avoir ces DUP le plus vite possible pour être maître du foncier", a souligné Etienne Guyot, insistant : "plus vite on est maître du terrain, plus vite les travaux pourront commencer".
 

 

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